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Jettmar, Karl [Hrsg.]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Hrsg.]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

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https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0038
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pi. Une explication de xafwugAa- par emprunt à
une langue moyen-iranienne autre que le sogdien, peut-être à une
langue iranienne dlAsie centrale, reste donc possible. Mais l'éty-
mologie proposée, qui supposerait en tout état de cause < *
est certainement fausse.
2.8 Lex Pufo/u (U Ci/gù
La dynastie est connue par les inscriptions de Hatun, les colo-
phons des manuscrits de Gilgit (HINÜBER 1980) et une inscription
de Hodar (HINÜBER dans JETTMAR 1989: 64). Patola subsiste
dans le nom arabe de la région, Bolor (âü: 65; JETTMAR 1977).
On l'appelle généralement la dynastie des Patola Sähi de Gilgit
car la majorité des documents qui nous la font connaître provien-
nent de cette région. Mais K. JETTMAR a montré qu'il y avait des
raisons de penser que la capitale de la dynastie se trouvait en fait
au Baltistan, à Skardu (JETTMAR 1977: 414-427). Le débat ne sera
tranché que par la découverte d'inscriptions Patola Sähi à Skardu
ou dans ses environs. Pour l'instant, et pour ne pas désorienter
mes lecteurs, je garde la dénomination traditionnelle de "souve-
rains de Gilgit" qui de toute façon ne saurait être entièrement
fausse puisque les Patola Sähi étaient (aussi) établis à Gilgit.
J'ajouterai que Gilgit doit ici s'entendre dans le sens de "vallée de
Gilgit" et que l'emplacement de la ville ancienne n'est pas connu.
Je ne crois pas qu'il coïncide avec celui de la moderne Gilgit.
STEIN 1944: 8 avait bien vu que les Patola Sähi étaient une dynas-
tie locale, se rattachant aux Kouchans par leur titre iranien de
yâ/u. Mais les Patola Sähi portent aussi des titres impériaux
indiens très bien attestés à partir des Guptas (SiRCAR 1965: 333-
335) et des noms hindous bien expliqués par HINÜBER 1980: 56.
I^es noms et titres n'ont rien de bouddhique, mais rien de spécifi-
quement hindou non plus. Ils dénotent un désir de lier la dynastie
au souvenir de Vikramäditya (SiRCAR 1965: 254-255), donc aux
Guptas. De la même façon ces rois Patola, malgré leur nom non-
indien, prétendent se rattacher à la lignée Æyahfya de Bhagadatta,
fils de Naraka, donc petit-fils de Visnu et de la Terre (CHAKRA-
\ARTI 1953: 228). Naraka était certes un démon, mais outre qu'il
n'est pas nommé, il fournit un ancêtre tout à fait honorable pour

8 Les références sont M. BOYCE 1975: 82 et W. HENNING 1937: 91, b 8.

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