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https://doi.org/10.11588/diglit.43560#0029
J. H. Lamberts und A. G. Kaestners Briefe.
29
le 50° de latitude boreale et australe, il ne restoit que les parties du
continent, qui se retreßisent vers les poles. Mais la projection a
l’avantage qu’on y voit d’un seul coup d’oeuil tout ce qui se trouve
le long de l’equateur. Et c’est ä quoi il falloit principalement avoir
egard.
Je viens enfin de publier l’ouvrage cy joint compose deja en 1764
et qui peut servir de suite ä l’organon. Le Libraire m’a fait attendre
quelques annees et je n’ai pas fort preße non plus. Je me Hatte Monsieur
que Vous n’aurez point de regret ä parcourir du nioins la quatrieme
partie qui traite des grandeurs d’une fagon bien plus detaillee qu’on
ne l’a fait dans l’ontologie jusqu’a presant. Un des resultats de ces
recherches qui ne sera pas fort du gout des Metaphysiciens äysa>i.i8TQY[TÖ)v
et qui n’en est pas moins vrai, c’est que quelque peine qu’un meta-
physicien ou Philosophe se donne pour mettre en ordre et pour donner
de la liaison ä ses idees abstraites, tout y sera encore plein de Confusion,
des quil ne les developpe pas au point que le Mathematicien puisse
tout de suite y appliquer le Calcul, la regle et le compas. Ce theoreme
nie fit außi voir clair, pourquoi les connaissances historiques, philosophi-
ques et mathematiques ne different que par degre et non en espece et
que ce n’est pas par intervalle que ces trois connoißances doivent etre
separees l’une de l’autre, mais que reellement le philosophe doit poußer
ses recherches jusques lä ou le mathematicien commence les siennes,
tant dans la mathema.tique pure que dans l’appliquee. Cela me fit voir
qu’il y a encore beaucoup ä debrouiller dans les idees abstraites, et
qu’il y en a meme qui doivent etre entierement rejettees pour faire
place ä d’autres qui soient mieux triees et mieux partagees, ou mieux
distribuees.
J’ai l’honneur d’etre avec un parfait Respect
Monsieur
Berlin ce 20. Avril 1771. Votre tres humble et tres
obeißant Serviteur.
Lambert an Kaestner
3. März 1772.
XVII.
Monsieur
Je ne pouvois gueres Vous envoyer la piece cy jointe sans Vous
dire ce qui en est. Au moi de Decembre paße l’Auteur en arrivant ici,
vint tout de suite me dire qu’il a trouve une langue generale. Cela occa-
siona tout de suite un entretien dont voici quelque extrait.
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le 50° de latitude boreale et australe, il ne restoit que les parties du
continent, qui se retreßisent vers les poles. Mais la projection a
l’avantage qu’on y voit d’un seul coup d’oeuil tout ce qui se trouve
le long de l’equateur. Et c’est ä quoi il falloit principalement avoir
egard.
Je viens enfin de publier l’ouvrage cy joint compose deja en 1764
et qui peut servir de suite ä l’organon. Le Libraire m’a fait attendre
quelques annees et je n’ai pas fort preße non plus. Je me Hatte Monsieur
que Vous n’aurez point de regret ä parcourir du nioins la quatrieme
partie qui traite des grandeurs d’une fagon bien plus detaillee qu’on
ne l’a fait dans l’ontologie jusqu’a presant. Un des resultats de ces
recherches qui ne sera pas fort du gout des Metaphysiciens äysa>i.i8TQY[TÖ)v
et qui n’en est pas moins vrai, c’est que quelque peine qu’un meta-
physicien ou Philosophe se donne pour mettre en ordre et pour donner
de la liaison ä ses idees abstraites, tout y sera encore plein de Confusion,
des quil ne les developpe pas au point que le Mathematicien puisse
tout de suite y appliquer le Calcul, la regle et le compas. Ce theoreme
nie fit außi voir clair, pourquoi les connaissances historiques, philosophi-
ques et mathematiques ne different que par degre et non en espece et
que ce n’est pas par intervalle que ces trois connoißances doivent etre
separees l’une de l’autre, mais que reellement le philosophe doit poußer
ses recherches jusques lä ou le mathematicien commence les siennes,
tant dans la mathema.tique pure que dans l’appliquee. Cela me fit voir
qu’il y a encore beaucoup ä debrouiller dans les idees abstraites, et
qu’il y en a meme qui doivent etre entierement rejettees pour faire
place ä d’autres qui soient mieux triees et mieux partagees, ou mieux
distribuees.
J’ai l’honneur d’etre avec un parfait Respect
Monsieur
Berlin ce 20. Avril 1771. Votre tres humble et tres
obeißant Serviteur.
Lambert an Kaestner
3. März 1772.
XVII.
Monsieur
Je ne pouvois gueres Vous envoyer la piece cy jointe sans Vous
dire ce qui en est. Au moi de Decembre paße l’Auteur en arrivant ici,
vint tout de suite me dire qu’il a trouve une langue generale. Cela occa-
siona tout de suite un entretien dont voici quelque extrait.