Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund. III. 33
evoquier ne estre requiz nostre consent, mesmement tant qu’il
touche l’abolicion generale et les excepcions, reservacions et autres
choses qui s’en dependent, fait certaines ordonnances bien ä plain
contenues et declairees en ses lettres patentes sur ce faictes seellees
en las de soye et cire vert donnees ou mois de fevrier l’an mil
CCCC et XII11 derrainement passe, selon ce que par icelles puet
plainement apparoir. Savoir faisons et certiffions par ces presentes
que combien que les dictes ordonnances, excepcions et reservacions
soient ainsi qu’il pourroit sembler aucunement ä la charge de nostre
dit frere et seigneur de Bourgoingne, toutes voies nous, qui trouvas-
mes quand nous venismes devers nostre dit seigneur le roy et nostre
dit seigneur de Guienne les choses tres dures et en tres grant
riguer et que l’en avoit conceu de tres grans heynes ä l’encontre
de nostre dit frere et seigneur et aussi que par le moyen des alliances
que l’en traittoit lors avecques les Englois, anciens ennemis de
nostre dit seigneur le roy, lesquelz pour le dit fait avoient lors une
tres grande et notable ambassade en la ville de Paris, et autrement
en toutes les manieres que l’en povoit ymaginier l’on contendoit
ä la destruccion de sa personne, de sa generacion, de ses pais,
terres et seignouries, considerasm.es que tres dure chose eust
este ä supporter ä nostre dit frere et seigneur et ä tous ses parens,
serviteurs et bons subgez qu’on eust dit et seme par tout le monde
qu’il eust eu nostredit seigneur le roy qui est son souverain seigneur,
nostre dit seigneur de Guienne, son aisne filz, qui de sa grace
est alie par mariage avec nostre tres redoubtee dame la duchesse
de Guienne, aisnee fille dudit nostre frere et seigneur, et la plus
grant partie des princes et seigneurs de leur sang et lignage ä
l’encontre de lui. Et d’autre part considerasmes les tres grans
maulx, dommages et inconveniens qui peussent estre advenuz
et ensuiz par la guerre oudit royaume s’elle se feust continuee,
mesmement que pour obtenir lesdictes alliances des Englois, aucuns
qui contendoient plus ä la destruccion de nostre dit frere et sei-
gneur et ä mettre ä execucion les heynes et ran«unes qu’ilz avoient
conceues ä l’encontre de lui que au bien de nostre dit seigneur
le roy, de nostre dit seigneur de Guienne ne dudit royaume, trait-
toient et s’efforgoient de faire mectre es mains des dis Englois
des plus notables membres, princies et autres terres et seignouries
dudit royaume et estoient disposez et en voie d’en venir ä leur
entencion ou tres grant prejudice et diminucion de l’eritage et
seignourie de nostre dit seigneur le roy qui peust avoir este en
Sitzungsberichte der Heidelb. Akademie, phil.-hist. Kl. 1913. 2. Abh. 3
evoquier ne estre requiz nostre consent, mesmement tant qu’il
touche l’abolicion generale et les excepcions, reservacions et autres
choses qui s’en dependent, fait certaines ordonnances bien ä plain
contenues et declairees en ses lettres patentes sur ce faictes seellees
en las de soye et cire vert donnees ou mois de fevrier l’an mil
CCCC et XII11 derrainement passe, selon ce que par icelles puet
plainement apparoir. Savoir faisons et certiffions par ces presentes
que combien que les dictes ordonnances, excepcions et reservacions
soient ainsi qu’il pourroit sembler aucunement ä la charge de nostre
dit frere et seigneur de Bourgoingne, toutes voies nous, qui trouvas-
mes quand nous venismes devers nostre dit seigneur le roy et nostre
dit seigneur de Guienne les choses tres dures et en tres grant
riguer et que l’en avoit conceu de tres grans heynes ä l’encontre
de nostre dit frere et seigneur et aussi que par le moyen des alliances
que l’en traittoit lors avecques les Englois, anciens ennemis de
nostre dit seigneur le roy, lesquelz pour le dit fait avoient lors une
tres grande et notable ambassade en la ville de Paris, et autrement
en toutes les manieres que l’en povoit ymaginier l’on contendoit
ä la destruccion de sa personne, de sa generacion, de ses pais,
terres et seignouries, considerasm.es que tres dure chose eust
este ä supporter ä nostre dit frere et seigneur et ä tous ses parens,
serviteurs et bons subgez qu’on eust dit et seme par tout le monde
qu’il eust eu nostredit seigneur le roy qui est son souverain seigneur,
nostre dit seigneur de Guienne, son aisne filz, qui de sa grace
est alie par mariage avec nostre tres redoubtee dame la duchesse
de Guienne, aisnee fille dudit nostre frere et seigneur, et la plus
grant partie des princes et seigneurs de leur sang et lignage ä
l’encontre de lui. Et d’autre part considerasmes les tres grans
maulx, dommages et inconveniens qui peussent estre advenuz
et ensuiz par la guerre oudit royaume s’elle se feust continuee,
mesmement que pour obtenir lesdictes alliances des Englois, aucuns
qui contendoient plus ä la destruccion de nostre dit frere et sei-
gneur et ä mettre ä execucion les heynes et ran«unes qu’ilz avoient
conceues ä l’encontre de lui que au bien de nostre dit seigneur
le roy, de nostre dit seigneur de Guienne ne dudit royaume, trait-
toient et s’efforgoient de faire mectre es mains des dis Englois
des plus notables membres, princies et autres terres et seignouries
dudit royaume et estoient disposez et en voie d’en venir ä leur
entencion ou tres grant prejudice et diminucion de l’eritage et
seignourie de nostre dit seigneur le roy qui peust avoir este en
Sitzungsberichte der Heidelb. Akademie, phil.-hist. Kl. 1913. 2. Abh. 3