Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund. III. 35
XI.
[1415 nach März 13]. — Rechenschaftsbericht des Herzogs
Anton, der Gräfin Margarethe und ihrer Gefährten.
Memoire des choses faictes par dega par monseigneur de
Brabant, ma dame de Haynau et ceulx de leur compaignie.
Premierement, a l’on contendu longuement ä obtenir aboli-
cion generale avant que l’en ait voulu entrer en autre matiere,
laquelle n’a peu estre obtenue par voie du monde sanz excepcion.
2. Item le roy, sur Particle de ladicte abolicion a faicte une
ordonnance 53, ä laquelle il et ceulx de son sang et de son conseil
se sont tous arrestez, sanz le sceu et consent dudit monseigneur
de Brabant, d’icelle ma dame de Haynau et de ceulx de leur com-
paignie, ne y avoir este appellez.
3. Item, pour ce que l’en a recule ä ladicte ordonnance, les
autres ©nt mis paine de rompre ceste matiere de paix et de traictie,
car ilz amoient trop mieulx que alliance se fist aux Anglois pour
confondre et destruire mondit seigneur, et sambloit ä aucuns
que paix leur estoit trop moult prejudiciable, veu que mondit
seigneur par le moien d’icelle pouvoit venir ä son entencion.
4. Item, mesdiz seigneur de Brabant et dame de Haynau
et les autres de leur compaignie ont trouvees par de§a les cboses
moult dures plus que l’en ne pourroit panser, car ilz ont trouve
premierement que l’on tendoit ä deshonnorer et destruire mon-
seigneur et sa noble generacion par le moien du proces touchant
la foy, duquel poursuir le roy estoit induit et avoit conclu, et tous
ceulx de par dega le vouloient moult aigrement poursuir, comme
il est assez notoire.
5. Item, ont trouve que les choses estoient disposees pour
faire alliances aux Anglois, ä la destruccion de mondit seigneur
et en leur donnant grans terres et seigneuries au grant dommaige
de ce royaume.
6. Item, ont trouve que monseigneur de Guienne qui a, si
comme il semble, bonne voulente ä ceste besogne, ne pouvoit
aler avant ä executer son entencion, se paix n’estoit. Car par le
moien de guerre il falloit qu’il demorast tous jours en grant sub-
jeccion, et a l’en bien apperceu qu’il desiroit moult ceste paix,
pour faire eslongier de lui les autres seigneurs qui le gouvernent
et sont encore par depa ä sa charge et ä son grand desplaisir,
53 Yom 7. Februar 1415.
3*
XI.
[1415 nach März 13]. — Rechenschaftsbericht des Herzogs
Anton, der Gräfin Margarethe und ihrer Gefährten.
Memoire des choses faictes par dega par monseigneur de
Brabant, ma dame de Haynau et ceulx de leur compaignie.
Premierement, a l’on contendu longuement ä obtenir aboli-
cion generale avant que l’en ait voulu entrer en autre matiere,
laquelle n’a peu estre obtenue par voie du monde sanz excepcion.
2. Item le roy, sur Particle de ladicte abolicion a faicte une
ordonnance 53, ä laquelle il et ceulx de son sang et de son conseil
se sont tous arrestez, sanz le sceu et consent dudit monseigneur
de Brabant, d’icelle ma dame de Haynau et de ceulx de leur com-
paignie, ne y avoir este appellez.
3. Item, pour ce que l’en a recule ä ladicte ordonnance, les
autres ©nt mis paine de rompre ceste matiere de paix et de traictie,
car ilz amoient trop mieulx que alliance se fist aux Anglois pour
confondre et destruire mondit seigneur, et sambloit ä aucuns
que paix leur estoit trop moult prejudiciable, veu que mondit
seigneur par le moien d’icelle pouvoit venir ä son entencion.
4. Item, mesdiz seigneur de Brabant et dame de Haynau
et les autres de leur compaignie ont trouvees par de§a les cboses
moult dures plus que l’en ne pourroit panser, car ilz ont trouve
premierement que l’on tendoit ä deshonnorer et destruire mon-
seigneur et sa noble generacion par le moien du proces touchant
la foy, duquel poursuir le roy estoit induit et avoit conclu, et tous
ceulx de par dega le vouloient moult aigrement poursuir, comme
il est assez notoire.
5. Item, ont trouve que les choses estoient disposees pour
faire alliances aux Anglois, ä la destruccion de mondit seigneur
et en leur donnant grans terres et seigneuries au grant dommaige
de ce royaume.
6. Item, ont trouve que monseigneur de Guienne qui a, si
comme il semble, bonne voulente ä ceste besogne, ne pouvoit
aler avant ä executer son entencion, se paix n’estoit. Car par le
moien de guerre il falloit qu’il demorast tous jours en grant sub-
jeccion, et a l’en bien apperceu qu’il desiroit moult ceste paix,
pour faire eslongier de lui les autres seigneurs qui le gouvernent
et sont encore par depa ä sa charge et ä son grand desplaisir,
53 Yom 7. Februar 1415.
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