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Otto Cartellieri:
Je replique en luy confessant che qu’il dit en loant ladicte
université. Car ch’est la plus sceure et la plus saine opinion de
colege qui soit en chrestienté. Et pour che que ychelle université
labouroit et travelloit plus au bien de ladicte union que nul aultre,
(Br f. 68 v.) ledit criminel le tirannisoit et voloit destruire à son
pooir. Et adfin que partie adverse ne ossy quelconques aultre
ne puisse dire que che soient choses controuvées, mondit segneur
de Bourgoingne requiert que ladicte université soit oye en tes-
mongnage sur le destourbier et empeschement que ledit criminel
a fait et procuré contre le bien de ladicte union et ossy s’en raporte
au conseil du roy et de la ville de Paris. — — — — — — —
[Ludwigs von Orléans Versuch, den Dauphin Karl zu ver-
giften. — Raub an kôniglichen Geldern.]
(G f. 193.) Item mondit segneur de Bourgoingne replique
plus fort que devant en adjoutant ung aultre cas, qui est tres
horrible et plain de grande trayson. II est vray q’un tres maul-
vais garchon fut pris et accusé de larrechin à Tours en Touraine,
lequel entre les aultres choses confessa que pour lors qu’il estoit
famillier tres secret du medechin dudit criminel, appelé maistre
Mahieu Begnault 1, il avoit broyé en un mortier chertaines herbes
avoec poisons ordonnées par le commandement d’ycheluy crimi-
nel d’Orlyens et de sadicte femme, pour ballier audit monsegneur
le daulphin 2, lesquelles ledit monsegneur le daulphin menga et ly
furent administrées en tant qu’ilz ly muerent sa complession,
qui estoit tres bonne et le firent morir tysique, non obstant que sa
complexion fut encliné tout au contraire, car il estoit sanguin,
crasset et de tres bonne complexion. Maiz par forche de poisons
il fut tant alteré, changié et indisposé qu’il mourut tisique comme
dessus est dit. Et pour che que ledit larron confessa les choses
dessusdictes devant l’official de Tours, ledit official considerant
qu’il passoit sa main, (Brf. 72.) pour che que ch’estoit criemme
de lese majesté, signifia au pruvost de Paris,*qui l’envoiast querre
et si fist il. Et quand ledit larron fut questionné en chastelet,
il confessa che que dit est avoec pluiseurs aultres choses. Et ossy
pluiseurs aultres maulfatteurs pour lors confesserent odit chastelet
pluiseurs (G f. 193 y.) choses touchans criemmez de lese majesté
1 Vgl. Jahry, Louis 188. 444; Graves 17. 51. 109.
2 Karl fl401.
Otto Cartellieri:
Je replique en luy confessant che qu’il dit en loant ladicte
université. Car ch’est la plus sceure et la plus saine opinion de
colege qui soit en chrestienté. Et pour che que ychelle université
labouroit et travelloit plus au bien de ladicte union que nul aultre,
(Br f. 68 v.) ledit criminel le tirannisoit et voloit destruire à son
pooir. Et adfin que partie adverse ne ossy quelconques aultre
ne puisse dire que che soient choses controuvées, mondit segneur
de Bourgoingne requiert que ladicte université soit oye en tes-
mongnage sur le destourbier et empeschement que ledit criminel
a fait et procuré contre le bien de ladicte union et ossy s’en raporte
au conseil du roy et de la ville de Paris. — — — — — — —
[Ludwigs von Orléans Versuch, den Dauphin Karl zu ver-
giften. — Raub an kôniglichen Geldern.]
(G f. 193.) Item mondit segneur de Bourgoingne replique
plus fort que devant en adjoutant ung aultre cas, qui est tres
horrible et plain de grande trayson. II est vray q’un tres maul-
vais garchon fut pris et accusé de larrechin à Tours en Touraine,
lequel entre les aultres choses confessa que pour lors qu’il estoit
famillier tres secret du medechin dudit criminel, appelé maistre
Mahieu Begnault 1, il avoit broyé en un mortier chertaines herbes
avoec poisons ordonnées par le commandement d’ycheluy crimi-
nel d’Orlyens et de sadicte femme, pour ballier audit monsegneur
le daulphin 2, lesquelles ledit monsegneur le daulphin menga et ly
furent administrées en tant qu’ilz ly muerent sa complession,
qui estoit tres bonne et le firent morir tysique, non obstant que sa
complexion fut encliné tout au contraire, car il estoit sanguin,
crasset et de tres bonne complexion. Maiz par forche de poisons
il fut tant alteré, changié et indisposé qu’il mourut tisique comme
dessus est dit. Et pour che que ledit larron confessa les choses
dessusdictes devant l’official de Tours, ledit official considerant
qu’il passoit sa main, (Brf. 72.) pour che que ch’estoit criemme
de lese majesté, signifia au pruvost de Paris,*qui l’envoiast querre
et si fist il. Et quand ledit larron fut questionné en chastelet,
il confessa che que dit est avoec pluiseurs aultres choses. Et ossy
pluiseurs aultres maulfatteurs pour lors confesserent odit chastelet
pluiseurs (G f. 193 y.) choses touchans criemmez de lese majesté
1 Vgl. Jahry, Louis 188. 444; Graves 17. 51. 109.
2 Karl fl401.