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Internationale Tagung "Die Weltchronik des Johannes Malalas im Kontext spätantiker Memorialkultur" <2016, Tübingen>; Borsch, Jonas [Hrsg.]; Gengler, Olivier [Hrsg.]; Meier, Mischa [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften [Hrsg.]
Malalas-Studien: Schriften zur Chronik des Johannes Malalas (Band 3): Die Weltchronik des Johannes Malalas im Kontext spätantiker Memorialkultur — Stuttgart: Franz Steiner Verlag, 2019

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IV. Die Stadt als Erinnerungsträger
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Caire, Emmanuèle: Jean Malalas et la mémoire d'Antioche: Construction de l'espace et du temps dans la Chronique, l'exemple d'Épiphania
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https://doi.org/10.11588/diglit.61687#0186
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Jean Malalas et la mémoire d’Antioche 185

tique, le temple d’Athéna.45 En revanche la position relative des différents monuments
est décrite de façon précise : le Xyste occupe une position centrale et, à l’époque de
Commode, on trouvait de part et d’autre, se faisant face, le Commodion et le temple
restauré d’Athéna, tandis qu’à l’une des extrémités se trouvait le temple de Zeus. Dans
cet ensemble architectural, le Xyste et le Commodion deviennent à leur tour des monu-
ments-repères, comme le montre la notice consacrée à la construction du Plèthre, peu
de temps après, sous le règne de Didius Julianus :
[.. J II (Didius Julianus) édifia à Antioche la Grande ce qu’on appelle le Plèthre (τό
Λεγόμενον Πλεθρίν) [.. J (les propriétaires de la cité) l’édifièrent à proximité du
Caesarion (πλησίον του Καισαρίου) après avoir acheté la maison d’Asabinos,
un dirigeant de la cité de confession juive, à proximité du Xyste et du bain public
Commodion (πλησίον του Ξυστού καί τού Κομμοδίου δημοσίου).46
Ce nouvel édifice, de dimensions sans doute modestes à l’origine, mais dont l’impor-
tance s’accrut considérablement à partir du ive siècle, tant par ces dimensions que par
sa popularité auprès des habitants d’Antioche,47 fait l’objet d’une double localisation, ce
qui indique vraisemblablement sa position médiane entre les deux ilôts précédemment
identifiés : celui, tout récent, qui s’organise autour du Xyste, et celui, ancien, du Cae-
sarian. On remarquera que dans cette notice, les monuments-repères retrouvent une
cohérence chronologique dans la mesure où tous ceux qui sont mentionnés, le Xyste, le
Domitianon et le Caesarion existaient encore sous ce nom à l’époque de la construction
du Plèthre. Malalas ne semble pas ici se préoccuper d’un état antérieur ou postérieur
de cet espace : ni les anciens temples hellénistiques, ni le Macellon à venir ne sont men-
tionnés. C’est sans doute qu’avec la construction du Plèthre apparaît un nouvel espace,
plus vaste, englobant les ilôts précédents, autrefois séparés par des habitations privées
(la maison d’Asabinos). Le nouvel espace public ainsi créé acquiert également une
nouvelle identité. Mais sa transformation ultérieure, avec l’aménagement du forum de
Valens au siècle suivant, pose un défi autrement plus difficile au chroniqueur, quand il
s’agit de décrire et de faire comprendre à son lecteur la réalité du changement.
Charmé par la disposition des lieux, le climat et les eaux, (Valens) commença par
édifier, à Antioche la Grande, le forum, entreprenant un vaste édifice. Il détruisit la
basilique autrefois appelée le Caesarion (λύσας τήν βασιλικήν τήν λεγομένην
πρώην τό Καισάριον), située à proximité de YHorologion (τήν ούσαν πλησίον
τού ώρολογίου) et du bain public Commodion - qui est maintenant le praetorium
du gouverneur consulaire de Syrie - (καί τού Κομμοδίου δημοσίου, τού νυνί
όντος πραιτωρίου ύπατικού Συρίας άρχοντος) jusqu’à ce qu’on appelle le
Plèthre (έως τού λεγομένου Πλεθρίου), Il restaura son abside (τήν κόγχην
άνανεώσας αύτή) et bâtit des voûtes (καί είλήσας αψίδας) au-dessus du cours

45 Sur le culte d’Athéna à Antioche, voir Cabouret (1997), p. 1018-1019.

46 Malalas, Chronographia XII16.

47 Libanios, dans son discours « sur le Plèthre» (oratio X) proteste vigoureusement contre le projet d’un nou-
vel élargissement de l’édifice et contre l’importance qu’il doit prendre désormais dans la vie de la cité. Sur
la construction, la localisation et l’évolution du Plèthre, voir Downey (1961), p. 237-238 ; p. 435-436.
 
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