J. H. Lamberts und A. G. Kaestners Briefe.
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sans qu’ il soifi besoin de Vous renouveller mon Souvenir par des lettres.
Aussi j’ai ete tres sensible au recit que Mr. Seyberth m’a fait de la
nianiere de laquelle Vous lui avez parle sur mon Sujet. C’est une grande
perte pour nous que la mort de ce jeune Savant qui joignoit les con-
noissances tres etendues et tres profondes ä un coeur excellent. II avoit
etudie les mathematiques avec beaucoup d’application et la jurisprudence
en auroit profite.
A l’occasion de ce que Vous dites Monsieur dans Votre belle clisser-
tation sur l’aimant, au sujet des memoires de Mons. May er, je suis
fache d’etre oblige de Vous dire que ces Memoires ä ce qu’ il semble
sont perdus pour nous. Mr. M. n’avoit tres souvent que le brouillon
de ses memoires qu’ il se proposoit de perfectionner, et ses papiers se
sont trouves tout en desordre. Il y a cinq ou six de ses memoires pour
la Societe que je n’ai pü trouver, aiant eu ses papiers dans ma disposition
apres qu’ils etoient deja passe par d’autres mains. Il m’a paru que
M. Mayer dans ce Memoire sur l’aimant donnoit un peu trop dans des
hypotheses purement mathematiques. Pour expliquer 1a. Variation de
l’aiguille il imaginoit un aimant parallelipede dans un certain endroit
de l’interieur de notre globe; c’est parce qu’ il avoit manie des aimans
artificiels de Knight* en forme de harre. S’il en avoit eu en ferde che-
val, il auroit donne cette figure ä son aimant Souterrain.
J’ai l’honneur d’etre avec infiment d’estime
[re?ue le 9 mars 1770] Monsieur
Göttingue ce 13. du dec. 1769. Vötre tre8 bl|mb]e fit jr(.s obei JLt
Des nuages epais ont empeche de
voir la lune tout cette nuit de sorte
que nous n’avons rien vu de l’eclipse.
Serviteur
Kaestner.
*) vgl. Poggendorff Handwörterbuch I S. 1279.
XII.
Lambert an Kaestner. 1. Mai 1770
Monsieur
Je crois Vous devoir encore une reponse ä la Lettre du 15. Oct.
1765 que Mrs. Strube m’ont remis, tout comme ä celle du 13.dez. 1769,
qui ne me parvient que le 9. mars passe, quoique Mr. Boy e m’en parla
quelque tems auparavant.
Je regrette fort la mort de Mr. Seybert. Il m’offrit une corre-
spondence que j’acceptai d’autant plus volontiers, que je previs que
la theorie des probabilites y auroit gagne. Je ne connois encore sa Disser-
tation sur les rentes viageres que par les nouvelles Litteraires, et je
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sans qu’ il soifi besoin de Vous renouveller mon Souvenir par des lettres.
Aussi j’ai ete tres sensible au recit que Mr. Seyberth m’a fait de la
nianiere de laquelle Vous lui avez parle sur mon Sujet. C’est une grande
perte pour nous que la mort de ce jeune Savant qui joignoit les con-
noissances tres etendues et tres profondes ä un coeur excellent. II avoit
etudie les mathematiques avec beaucoup d’application et la jurisprudence
en auroit profite.
A l’occasion de ce que Vous dites Monsieur dans Votre belle clisser-
tation sur l’aimant, au sujet des memoires de Mons. May er, je suis
fache d’etre oblige de Vous dire que ces Memoires ä ce qu’ il semble
sont perdus pour nous. Mr. M. n’avoit tres souvent que le brouillon
de ses memoires qu’ il se proposoit de perfectionner, et ses papiers se
sont trouves tout en desordre. Il y a cinq ou six de ses memoires pour
la Societe que je n’ai pü trouver, aiant eu ses papiers dans ma disposition
apres qu’ils etoient deja passe par d’autres mains. Il m’a paru que
M. Mayer dans ce Memoire sur l’aimant donnoit un peu trop dans des
hypotheses purement mathematiques. Pour expliquer 1a. Variation de
l’aiguille il imaginoit un aimant parallelipede dans un certain endroit
de l’interieur de notre globe; c’est parce qu’ il avoit manie des aimans
artificiels de Knight* en forme de harre. S’il en avoit eu en ferde che-
val, il auroit donne cette figure ä son aimant Souterrain.
J’ai l’honneur d’etre avec infiment d’estime
[re?ue le 9 mars 1770] Monsieur
Göttingue ce 13. du dec. 1769. Vötre tre8 bl|mb]e fit jr(.s obei JLt
Des nuages epais ont empeche de
voir la lune tout cette nuit de sorte
que nous n’avons rien vu de l’eclipse.
Serviteur
Kaestner.
*) vgl. Poggendorff Handwörterbuch I S. 1279.
XII.
Lambert an Kaestner. 1. Mai 1770
Monsieur
Je crois Vous devoir encore une reponse ä la Lettre du 15. Oct.
1765 que Mrs. Strube m’ont remis, tout comme ä celle du 13.dez. 1769,
qui ne me parvient que le 9. mars passe, quoique Mr. Boy e m’en parla
quelque tems auparavant.
Je regrette fort la mort de Mr. Seybert. Il m’offrit une corre-
spondence que j’acceptai d’autant plus volontiers, que je previs que
la theorie des probabilites y auroit gagne. Je ne connois encore sa Disser-
tation sur les rentes viageres que par les nouvelles Litteraires, et je