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Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1913, 2. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: III. Zum Frieden von Arras (1414 - 1415) — Heidelberg, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.33043#0036
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36

Otto Cartellieri:

donnant esperance mais qu’elle feust passee et ferme de bien
faire la besongne, comme monclit seigneur a bien sceu par aucuns
de ses gens.

7. Item, a considere mondit seigneur de Brabant, icelle ma
dame de Haynau et les autres de leur compaignie que se ilz s’en
retournoient sanz riens faire ou fait de ceste paix, que les besongnes
demourroient en moult grant dangier, tant au regard de ce roiaume
comme de mondit seigneur, car sanz aulcune faulte que ceulx
de par de§a generaulment eussent tendu ä sa destruccion, tant
par le moien du fait de Fesglise comme par guerres et toutes autres
manieres qu’ilz eussent peu, et si eussent prins pour mieulx venir
ä le-ur entente l’alliance des Anglois. Aussi l’on eust execute
honteusement aucuns prisonniers comme messire Gharles de
Lens, Hector de Saveuses 54 et autres qui, par le moien de ladicte
paix ont este mis au delivre et eust on procede rigoureusement
contre plusieurs autres qui sont prisonniers eslargiz et tant que
on ne les pourroit nombrer pour les deserter et destruire de corps
et de chevance.

8. Item, et ma dame de Guienne fust demouree en tres grand
peril et dangier ä son tres grand clesplaisir.

9. Item, et pour eviter tous ces inconveniens et plusieurs
autres qui estoient prestz d’avenir tant sur ce roiaulme comme sur
monseigneur, ses subges, amis et serviteurs, ilz ont entendu ä
ladicte paix et l’ont promise et juree tant et si avant que leur
procuration le porte et en leur prive nom, selon la forme et teneur
contenue en la copie des lettres faictes sur ledit traitie de paix
qui doivent estre publiees par tout ce roiaulme, laquelle l’en envoie
ä monclit seigneur.

10. Item, combien que les choses samblent ä mesdits seigneur
et dame de Brabant et de Haynau et aux autres de sa compaignie
dures, toutes voyes ilz n’ont peu mieulx faire et ont doubte de la
rompre, dont plusieurs estoient tres desirans et tiengnent que ce
c’estoit le bon plaisir de monseigneur de la entretenir que dedans
brief temps les choses se adoulsiroi[en]t tellement qu’il en deveroit
estre content.

11. Item, veu et considere que se ceste paix ne se faisoit
que de ses bienvueillans on en pugniroit, ainsi que chacun jour
on faisoit, tant que sanz nombre, et aussi que ceulx qui sont banniz

54 Ygl. Monstrelet III, 58.
 
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