Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.
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trespassement que luy vivant. Et pour che volut il obligier o lit
de sa mort par commandement paternel ses enfans de resister
à Fencontre, en acquitant sa bonne loyaulté, comme bien tenus
y estoit, sur tous aultres. Car non obstant que de quatre filz que
le roy Jehan eut, il fut le desrain (Brf. 3.) et le plus jone, nient-
mains ledit roy Jehan luy 1 monstra tant grant signe d’amour,
qui le fist duc de Bourgoingne, per de France et doyen des pers.
Et apres che le roy Charles fist tant qu’il eut à mariage la plus
(G f. 108 v.) riche heritiere 2, qui pour lors estoit à marier en toute
chrestienté. Che fust le heritiere des contes de Flandres, Artoys,
Bourgoine, Nevers, Rethel et segnouries de Salins, Anvers 3 et
Malines. Et qui ne fait pas à 4 oublier avoec tout che que dit est,
heritiere des duchiés de Brebant, Lotrique et Lembourch. Et
oultre quant vint à la mort, ordonna qu’il eust la gouvernance et garde
de vostre personne 5, comme cheluy en qui il se confioit d’amour,
sens et loyaulté par dessus tous les aultres et qu’il sçavoit estre
tres puissant de garder et dei'fendre vostre personne, generacion,
tres noble couronne et tres haulte segnourie. Et ainsy le fist il
pour le tamps de sa vie. Et à son trespassement le commenda
à ses enfans, comme dit est. Pour quoy mondit segneur de Bour-
goingne, qui à present est, son aisné filz et, heritier, et monsegneur
de Brebant 6 et monsegneur de Nevers 7, ses enfans, sont obligiés
à tous jours mais eulx et toute leur posterité à exposer leurs corps
et puissanches à vous servir, honnorer et deffendre contre tous
vos ennemis et mal voeullans. Lesquelles choses considerans
mondit segneur de Bourgoingne, qui à present est, et que feu
Loys, qui se disoit vostre frere nagueres et duc d’Orlyens, estoit
vostre ennemy mortel en tant qu’il machinoit de jour en jour
(G f. 109.) par pluiseurs voies estranges et diverses manieres en
la mort de vostre personne et generacion, pour vous tollir vostre
tres (Br f. 3 V.) noble couronne et tres haulte segnourie de Franche
par forche, violence, tirannye, barat et mal engin le acquerir et
attribuer à soy et à sa posterité: il a pris le hardement de le faire
occhyre et morir de telle mort, comme l’en doibt faire morir un
tirant, un tel traitre et desloyal. Et à che faire a esté meu pour
le tres grant bien de vos personne, generacion et royaume. Comme
il fist remonstrer et declarier o long et à plain en vostre hostel
1 bien Br. 2 Margarete von Maele; s. unten S. 27. 3 Amyens G.
4 e Br. 5 Vgl. Cartellieri, Philipp 15.
6 Anton t 1415. 7 Philipp t 1415.
Sitzungsberichte der Heidelb. Akademie, phil.-hist. Kl. 1914. 6. Abh. 2
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trespassement que luy vivant. Et pour che volut il obligier o lit
de sa mort par commandement paternel ses enfans de resister
à Fencontre, en acquitant sa bonne loyaulté, comme bien tenus
y estoit, sur tous aultres. Car non obstant que de quatre filz que
le roy Jehan eut, il fut le desrain (Brf. 3.) et le plus jone, nient-
mains ledit roy Jehan luy 1 monstra tant grant signe d’amour,
qui le fist duc de Bourgoingne, per de France et doyen des pers.
Et apres che le roy Charles fist tant qu’il eut à mariage la plus
(G f. 108 v.) riche heritiere 2, qui pour lors estoit à marier en toute
chrestienté. Che fust le heritiere des contes de Flandres, Artoys,
Bourgoine, Nevers, Rethel et segnouries de Salins, Anvers 3 et
Malines. Et qui ne fait pas à 4 oublier avoec tout che que dit est,
heritiere des duchiés de Brebant, Lotrique et Lembourch. Et
oultre quant vint à la mort, ordonna qu’il eust la gouvernance et garde
de vostre personne 5, comme cheluy en qui il se confioit d’amour,
sens et loyaulté par dessus tous les aultres et qu’il sçavoit estre
tres puissant de garder et dei'fendre vostre personne, generacion,
tres noble couronne et tres haulte segnourie. Et ainsy le fist il
pour le tamps de sa vie. Et à son trespassement le commenda
à ses enfans, comme dit est. Pour quoy mondit segneur de Bour-
goingne, qui à present est, son aisné filz et, heritier, et monsegneur
de Brebant 6 et monsegneur de Nevers 7, ses enfans, sont obligiés
à tous jours mais eulx et toute leur posterité à exposer leurs corps
et puissanches à vous servir, honnorer et deffendre contre tous
vos ennemis et mal voeullans. Lesquelles choses considerans
mondit segneur de Bourgoingne, qui à present est, et que feu
Loys, qui se disoit vostre frere nagueres et duc d’Orlyens, estoit
vostre ennemy mortel en tant qu’il machinoit de jour en jour
(G f. 109.) par pluiseurs voies estranges et diverses manieres en
la mort de vostre personne et generacion, pour vous tollir vostre
tres (Br f. 3 V.) noble couronne et tres haulte segnourie de Franche
par forche, violence, tirannye, barat et mal engin le acquerir et
attribuer à soy et à sa posterité: il a pris le hardement de le faire
occhyre et morir de telle mort, comme l’en doibt faire morir un
tirant, un tel traitre et desloyal. Et à che faire a esté meu pour
le tres grant bien de vos personne, generacion et royaume. Comme
il fist remonstrer et declarier o long et à plain en vostre hostel
1 bien Br. 2 Margarete von Maele; s. unten S. 27. 3 Amyens G.
4 e Br. 5 Vgl. Cartellieri, Philipp 15.
6 Anton t 1415. 7 Philipp t 1415.
Sitzungsberichte der Heidelb. Akademie, phil.-hist. Kl. 1914. 6. Abh. 2