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Cartellieri, Otto [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0019
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Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.

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que je ne garde pas bien mon serement envers luy, mais suys le
cheval aux piés blans, qui faut o besoing. Laquelle chose me
tourneroit en grant reproeuche envers Dieu et le monde. Ainsy
puis bien dire che que dit ladicte Sainte Susanne, ch’est assavoir:
Angustie mihi sunt etc. Mais non obstant le proverbe commun
me ensengne que je doy faire, qui dit ainsy: „fay que tu doibs,
viengne que poeut,“ dont il s’ensuit que je doy faire et accomplir
la volenté et commandement de mondit segneur et maistre loyal-
ment de tout mon petit sens et pooir. Et (Br f. 4 V.) ainsy le feray
je, se Dieu plait, sans y faire aucune faulte malicieuse. Ja soit
che que je y feray pluiseurs faultes par la negligence et la tres
grande ygnorance, dont je suy plain et garny trop plus que mestier
ne m’en fust.

Pourquoy 1 je supplye tres humblement à vostre tres noble
et tres haulte majesté royal que, se je dy aucune chose qui ne
soit pas bien dicte, que pardonné me soit et attribué à ma simplesce
et ignorance et non pas à malice, selon le dit de l’apostle aultre-
fois par moy aheguyé, qui est telle: Ignorans hoc feci, ideo miseri-
cordiam consecutus sum 2. Gh’ est à dire: Je l’ay fait par igno-
ranche et comme ignorant et non pas par malice, et pour che
Dieu le m’a pardonné, se dit l’apostle. Dont il s’ensuit que se
aucun en proposant mesprent en parole ou en fait, par simplesche
et ygnorance et non pas par malice, il ly doibt estre de legier
pardonné (G f. 110 v.). Pourquoy je supplie que ainsy de vostre
grace le me voeulliés faire. Car je n’oseroye parler de cheste matere
qui est tant perilleuse, tant haulte et qui touche sy grans
personnes, ne dire les choses qui me sont enchargiés, se che n’estoit
pour et o nom de mondit segneur de Bourgoingne et par vostre
commandement, congié et licence.

Apres je proteste que je n’entengs à injurier quelque personne
que che soit ou puist estre, soit vivant ou trespassés. Et s’il avient
que je dye aucunes paroles sentans injures, je ne les diray pas
de moy ne en mon nom, nec animo iniuriandi. Mais pour et o
nom de mondit segneur de Bourgoingne et par son commandement,
en tant comme ilz sont à sa justificacion et declaracion de sa
bonne justice et loyaulté et non aultrement, et pour che qu’il
me samble que nul (Brf. 5.) ne me doibt par raison sçavoir maul-
vais gré de pronunchier et dire cheste presente replique en ser-

1 Zum Folgenden vgl. Petit, Justification in Monstrelet I 183.

2 1. Tim. 1, 13.

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