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Cartellieri, Otto [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0021
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Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund. 21

Or est ainsy que feu ledit criminel Loys, qui nagueres se disoit
duc d’Orlyens, machina par pluiseurs voies estranges et diverses
manieres contre Phonneur, bien et santé de la personne de vous,
son roy et souverain segneur, de vostre espeuse, de vos enfans et
de la chose publique, pour vous tollir et substraire vostre tres
noble couronne et tres haulte segnourie et Pacquerir et Patribuer
à soy et à sa posterité. Desquelles voyes et manieres les aucunes
furent malefices, charois et sortileges fais et perpetrés en choses
dediées et consacrées, ou pour plus proprement parler, execrées
ou nom des dyables par luy ou par aultres à son instance, pourcas
et requeste, et avoec che pour parvenir à sa fausse et dampnée
intencion empescha malicieusement, appenséement et de fait le
bien et union de nostre mere saincte eglise. Et per consequent
fut tirant, desloyal et traitre à vous, son roy et souverain segneur,
et criminel de criemmes de lese majesté humaine 1 en prumier,
secondt, tiers et quart degrés. Et oultre se rendy tant puissant
que jugement (Br f. 6.) et justice n’eussent peu bonnement estre
fais de luy par vous son roy et souverain segneur ne par aultre.
Et continuoit sesdictes voyes et manieres (G f. 112.) de machi-
nacions, en perseverant en sadicte malice en tant que vous et vos
enfans estiés de jour en jour en peril imminent et sy grant comme
peril de mort, se le remede n’ y eut esté mis, che sachant et veant
mondit segneur de Bourgoingne et pluiseurs aultres.

Dont il s’ensieut que il estoit licite, honnorable et meritoire
à un chascun vray et loyal subgiet de vous, sire, et especial à
mondit segneur de Bourgoingne, qui est doyen des pers de Franche,
d’occhire et faire occhire ledit criminel d’Orlyens par agueis et
espiemens et sans quelconques mandement ou commendement
de vous ne d’autre. Attendu qu’il estoit sy puissant que par vous,
qui estiés son segneur souverain, ne par aultre justice et jugement
n’ en eussent peu bonnement estre fais, et qu’il perseveroit conti-
nuelement en sa malice. Et ad che faire mondit segneur de Bour-
goingne estoit obligié en tant que s’il eust esté negligent de che
faire, il n’eust pas esté sy loyal à vous son roy et souverain segneur,
comme il est tenu et doibt estre, considerés les grans perilz qui
estoient en la demeure.

Cheste maniere d’arguer est tres bonne, car elle est une des
quatre manieres principales et fourmes d’arguer, aulzquelles sont
ramenées toutes les aultres manieres de sillogismes et de conse-

1 divine G.
 
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