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Cartellieri, Otto [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Editor]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0024
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24

Otto Cartellieri:

sire, sa tres noble couronne et tres haulte segnourie. Comme il
appert par tout le proc-hès de la mineur de nostre justificacion
(G f. 131 y.) faicte à Saint Pol. En tant que par charois, sortileges,
malefices et intoxicacions machinant et s’esforchant d’obtenir
la couronne de Franche, il a mis le roy et fait mettre en l’estat
où il est.

Item ledit roy mis en tel estat qu’il en faisoit che qu’il voloit,
il a acquis et usurpé par forche et violence, ch’ est assavoir par
dol, fraude et barat et mal engin, qui autant vault comme par
forche et violence, pluiseurs segnouries du demaine du roy, comme
la duchié d’Orliens, les contés de Dreux, Biaumont, Pierregort
et Angolemme, les chasteleries de Montargies, Chastiau Tierry
et pluiseurs aultres en la conté de Champagne et ès mettes d’en-
viron et dix mille livrées de terre sur les fiés fermes de Normandie.
Et si s’est esforchié par pluiseurs foys 1 d’obtenir par tele maniere
les duchiés de Normendie et de Ghuyenne. Et de fait ont lettre
seelée de ladicte duchié de Normendie. Et pour en voloir prendre
possession, fut jusques à Vernon 2. Mais les Noirmains s’ y oppo-
serent de fait et de forche. Et qu’il soit vray, il est tout notoire
et publique par tout le royaulme. Mais quant il vit qu’il ne
poeut obtenir ladicte duchié de Normendie, (Br f. 22 v.) il fist
tant qu’il eut lettres de ladicte duchié de Guyenne et les avoit
seelées, quand il morut. Et de jour en jour il labouroit, machinoit
et advisoit, comment il en porroit havoir possession. Et avoec
che avoit de fait substrait, extorquié et appliquié à soy aussy
comme (G f.132.) toutes les bonnes chasteleries de la conté de
Champaigne.

Qu’il fust tirant de tyrannie regitive, ch’ est assavoir en
gouvernant, il appert. Car il opprimoit le poeuple de Franche
par gens d’armes, par tailles et empruns intollerables. Et quand
les peccunes desdictes tailles estoient recheues et mises o tresor
du roy, il les ravissoit, embloit, pilloit de fait et emportoit, comme
il est notoire et publique par tout le royaume, par especial des
trois chens mille francs par luy prins, ravis et emblés en la tour
de Palais, de chent mille ou chastel de Melun et de deux chens
mille, dont il acheta la conté de Bloys. Ainsy appert qu’il fut
tirant de l’une et de l’autre tirannye, ch’ est assavoir regitive

1 fehlt Br.

2 Orléans ist in Vernon vom 20. bis 24. Juli 1405 nachweisbar; vgl.
Jarry, Louis 322.
 
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