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Cartellieri, Otto [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0030
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30

Otto Cartellieri :

sonne du roy et du royaume et soy desister des choses dessus-
dictes. En tant qu’il avoit si fort mené par lesdictes monicions
et par le peur qu’il luy avoit fait, par che qu’ il estoit venu si
fort à Paris qu’il le voloit combatre comme tirant desloyal 1.
Et l’eust combatu de fait, se la royne n’eust juré pour luy et
en son nom qu’il se desisteroit des choses dessusdictes et de-
soremais laboureroit au bien du roy et du royaume. Duquel
serement ainsy fait ladicte royne fut avouée par ledit criminel.
Mais non obstant ichelles promesses et seremens, si tost que
mondit segneur de Bourgoingne eut renvoiié (G f. 138.) ses gens
d’armes, ledit criminel retourna sicut canis ad vomitum 2, à faire
pis que devant, et à continuer et perseverer en sadicte malice
et tyrannie. Et ainsy appert clerement que mondit segneur de
Bourgoingne avoit puissanche et auctorité par les loiz divine,
naturele, morale, canonique et civile de l’occhire ou faire occhire
par agueiz et espiemens. Et avoec che appert clerement le solucion
de toutes les raysons, par lesqueiles partie adverse s’esforche de
prouver que mondit segneur de Bourgoingne n’avoit puissanche
ne auctorité (Br f. 27 y.) de che faire. Car la puissanche et auc-
torité des loiz, laquelle mondit segneur de Bourgoingne avoit,
soufit en che cas chy, comme j’ay dessus declarié. Car le 3 cas dudit
criminel est tel de soy tant vilain, mauvais, inique et detestable
que à le faire morir et occhire de fait n’estoit en riens requise
auctorité judiciaire, prochès juridique ne declaracion quelconques
judiciaire ne ordenaire, mesmement quand il est peril en le demeure,
comme sy estoit il. Attendu que ledit criminel continuoit en sa-
dicte malice tendans tous jours destruire la personne du roy et
sa generacion pour luy soubstraire sa tres noble couronne et tres
haulte segnourie.

Item par che que dit est, appert clerement le solucion de
toutes les raysons, par lesquelles partie adverse s’esforch de fouler
mondit segneur de Bourgoingne et son honneur, par che qu’il dit
qu’il y avoit allianches entre mondit segneur et ycheluy criminel,
qui n’est pas vray, comme je monsterray assés tost. Et posé
qu’il y eust eu allianches, che que non, sy ne feroient (G f. 138 v.)
elles riens contre mondit segneur de Bourgoingne ne elles ne obli-
geroient ne ne contrainderoient en riens mondit segneur quant

1 Zum Kriegszug Johanns im August, zu der Versôhnung irn Okt.
1405 vgl. u. a. Monsxrelet I 108 ff. ; Religieux III 290 ff., Jouvenel 166 ff.

2 Proverb. 26, 11. 3 les Br.
 
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