Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.
37
En oultre ledit proposant de l’adverse partie dit que sondit
segneur d’Orlyens disoit trop de bonnes paroles touchans l’union
et paix de Peglise. Gh’est assavoir que luy mesmes vorroit porter les
espines, pour ardoir les deux contendans de la papalité, ou cas
qu’ilz refuseroient à renonchier.
Ad che je replique, en vous suppliant tres humblement que
vous, messegneurs, voeulliez considerer comment ses dampnables
faiz ne s’accordent pas à sez diz ne à ses parolez vainez et frivolez.
Car de fait chascun scet que ychely criminel estant o voyage de
Bourg 1, il eut un conseil qui se (Br f. 68.) tint à Paris 2, oquel
furent de par le roy appelez les prelas, universitez et clergiez de
che royaume et du Delpiné de Vienne. Lesquelz eues pluiseurs
grandez et solenneles altercacions et deliberacions d’une partie
et d’autre, concluirent solemnelement que pour che que Pierre
de la Lune estoit notoire scismatique, pertinax et par consequent
heretique, les eglises de Franche et du Delphiné ne ly obeiront
plus. Et pluiseurs aultres grandes et notables conclusions touchans
le bien de sainte eglise bien digerées et saintement 3 concluites.
Sy tost que ledit criminel fut retourné à Paris du voyage dessus-
dit, il rompy tout. Et fist obeir fut tort ou droit audit Pierre de la
Lune scismatique, lequel il sçavoit bien estre tel. En tant qu’il
ne fut pas en toute la puissanche dudit clergié et dez universitez et
especialement de l’université de Pariz de mettre à execucion la
substraction ainsy deliberée et conclutte 4, comme dessus est dit,
tant comme il a eu la vie o corps. Mais si tost que Dieu nos a deli-
vré de cheluy tirant, nous avons 5 eu substraction et neutralité en
che royaume. Ch’est à dire que le royaume de Franche n’a obey
à aucuns contendans du papat ne à (G f. 188 v.) aucun autre soy
disant pape. Et qui plus est, la Dieu merchy, nous n’avons gueres
âttendu apres sa mort à avoir union en sainte eglise et un pape
unique nommé Alexandre Quint, docteur en theologie de buni-
versité de Paris 6. Et pour Dieu, messegneurs, demandés à madicte
mere l’université de Paris, comment ledit criminel a par pluiseurs
voyes et manieres efquises empeschié le bien et union de nostre-
dicte mere sainte eglise, et comment il a tirannisié ladicte univer-
sité pour che qu’elle labouroit à ladicte union.
Partie adverse dit qu’elle est mere de science et de verité.
1 s. unten S. 39. 2 Zu der Kirchenversammlung des J. 1406/1407 vgl.
Valois III 455 ff. 3 souventes foys G. 4 concluse G.
5 avons fehlt Br. 6 Gewählt am 26. Juni 1409.
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En oultre ledit proposant de l’adverse partie dit que sondit
segneur d’Orlyens disoit trop de bonnes paroles touchans l’union
et paix de Peglise. Gh’est assavoir que luy mesmes vorroit porter les
espines, pour ardoir les deux contendans de la papalité, ou cas
qu’ilz refuseroient à renonchier.
Ad che je replique, en vous suppliant tres humblement que
vous, messegneurs, voeulliez considerer comment ses dampnables
faiz ne s’accordent pas à sez diz ne à ses parolez vainez et frivolez.
Car de fait chascun scet que ychely criminel estant o voyage de
Bourg 1, il eut un conseil qui se (Br f. 68.) tint à Paris 2, oquel
furent de par le roy appelez les prelas, universitez et clergiez de
che royaume et du Delpiné de Vienne. Lesquelz eues pluiseurs
grandez et solenneles altercacions et deliberacions d’une partie
et d’autre, concluirent solemnelement que pour che que Pierre
de la Lune estoit notoire scismatique, pertinax et par consequent
heretique, les eglises de Franche et du Delphiné ne ly obeiront
plus. Et pluiseurs aultres grandes et notables conclusions touchans
le bien de sainte eglise bien digerées et saintement 3 concluites.
Sy tost que ledit criminel fut retourné à Paris du voyage dessus-
dit, il rompy tout. Et fist obeir fut tort ou droit audit Pierre de la
Lune scismatique, lequel il sçavoit bien estre tel. En tant qu’il
ne fut pas en toute la puissanche dudit clergié et dez universitez et
especialement de l’université de Pariz de mettre à execucion la
substraction ainsy deliberée et conclutte 4, comme dessus est dit,
tant comme il a eu la vie o corps. Mais si tost que Dieu nos a deli-
vré de cheluy tirant, nous avons 5 eu substraction et neutralité en
che royaume. Ch’est à dire que le royaume de Franche n’a obey
à aucuns contendans du papat ne à (G f. 188 v.) aucun autre soy
disant pape. Et qui plus est, la Dieu merchy, nous n’avons gueres
âttendu apres sa mort à avoir union en sainte eglise et un pape
unique nommé Alexandre Quint, docteur en theologie de buni-
versité de Paris 6. Et pour Dieu, messegneurs, demandés à madicte
mere l’université de Paris, comment ledit criminel a par pluiseurs
voyes et manieres efquises empeschié le bien et union de nostre-
dicte mere sainte eglise, et comment il a tirannisié ladicte univer-
sité pour che qu’elle labouroit à ladicte union.
Partie adverse dit qu’elle est mere de science et de verité.
1 s. unten S. 39. 2 Zu der Kirchenversammlung des J. 1406/1407 vgl.
Valois III 455 ff. 3 souventes foys G. 4 concluse G.
5 avons fehlt Br. 6 Gewählt am 26. Juni 1409.