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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0043
Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.
43
et est encoire, comme il est assez scen et nottoire par Paris et tout
le royaume. Et ne leur estoit pas tant seulement amy en parole,
maiz en oeuvres et en faiz, iuxta illud Johannis 1 in canonica: Non
diligamus yerbo neque lingua, sed opere et veritate. Maiz ycheluy
criminel d’Orlyens doubtoit mondit segneur de Bourgoingne,
pour che qu’il le contraingnoit à labourer au bien du roy et du
royaume et luy empeschoit ses entreprises qu’il faisoit en maintes
manieres, pour obtenir la couronne et segnourie de Franche, comme
dessus est dit plus à plain et au long declarié.
Item ledit criminel se fist assigner cliinc chens mille frans
pour le mariage de le royne d’Engletere, fille du roy, laquelle son
aisné filz avoit espousée, à paiier à chertains termes. Et quant
lezdiz termes sont escheuz, il a prins ladicte peccune et se le s’a
fait donner. Ainsy demeure tous jours sadicte somme de chinch
chent mil franz entiere, non obstant 2 que 3 à troiz foiz il en eust
recheu troiz chenz mil.
Item ycheluy criminel 4 rechupt du roy par maniere d’enprunt
deux chens mil franz, pour acheter la conté de Bloys, et pour les
rendre, s’obliga au roy par bonnes lettres. Maiz aprez par fraude,
(G f. 197 y.) dolosité et cautele, barat et mal engin il fist tant que
par devers soy il eut et retray lesdictes lettres obligatoires. Et
comme il soit ainsy que les droiz dient que autant vault acquerir
par dolosité, fraude, barat et mal engin, comme par tirannie,
forche et violence, il s’ensuit qu’il a tollu, ravy, emblé au roy
IX chens mil frans, qui sont dessusnommez 5. Ch’est assavoir
les II chens mil franz, dont il acheta ladicte conté de Bloiz, les
chent mil frans prins à Melun, les III chens mil franz qui debvoient
estre deduis et rabatus de ladicte obligation dudit mariage, lez
III chens mil franz prins en la tour de Palaiz, et plusieurs aultres
grandes sommes de peccunes et sans nombre. Comme mondit
segneur de Bourgoingne est tout prest et apparellié de prouver,
monstrer et souffisaument declarier. (Br f. 75.)
1 1. Joh. 3. 18. 2 ob Br. 3 que aultres foys G.
4 criminel wiederholt Br.
5 Weiter unten (Br fol. 93 v; G fol. 224 v) behauptet Petit: Maiz ledit
criminel .... vous [dem König] en tolly, pilla et ravy plus de XIB mille,
sans nulle cause, comme j’ay dessus declarié, desquelz le plus grande partie
ly ont fait mal prouffit, et par adventure avoec les aultres choses dessus
declariés ont été cause de sa mort.
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et est encoire, comme il est assez scen et nottoire par Paris et tout
le royaume. Et ne leur estoit pas tant seulement amy en parole,
maiz en oeuvres et en faiz, iuxta illud Johannis 1 in canonica: Non
diligamus yerbo neque lingua, sed opere et veritate. Maiz ycheluy
criminel d’Orlyens doubtoit mondit segneur de Bourgoingne,
pour che qu’il le contraingnoit à labourer au bien du roy et du
royaume et luy empeschoit ses entreprises qu’il faisoit en maintes
manieres, pour obtenir la couronne et segnourie de Franche, comme
dessus est dit plus à plain et au long declarié.
Item ledit criminel se fist assigner cliinc chens mille frans
pour le mariage de le royne d’Engletere, fille du roy, laquelle son
aisné filz avoit espousée, à paiier à chertains termes. Et quant
lezdiz termes sont escheuz, il a prins ladicte peccune et se le s’a
fait donner. Ainsy demeure tous jours sadicte somme de chinch
chent mil franz entiere, non obstant 2 que 3 à troiz foiz il en eust
recheu troiz chenz mil.
Item ycheluy criminel 4 rechupt du roy par maniere d’enprunt
deux chens mil franz, pour acheter la conté de Bloys, et pour les
rendre, s’obliga au roy par bonnes lettres. Maiz aprez par fraude,
(G f. 197 y.) dolosité et cautele, barat et mal engin il fist tant que
par devers soy il eut et retray lesdictes lettres obligatoires. Et
comme il soit ainsy que les droiz dient que autant vault acquerir
par dolosité, fraude, barat et mal engin, comme par tirannie,
forche et violence, il s’ensuit qu’il a tollu, ravy, emblé au roy
IX chens mil frans, qui sont dessusnommez 5. Ch’est assavoir
les II chens mil franz, dont il acheta ladicte conté de Bloiz, les
chent mil frans prins à Melun, les III chens mil franz qui debvoient
estre deduis et rabatus de ladicte obligation dudit mariage, lez
III chens mil franz prins en la tour de Palaiz, et plusieurs aultres
grandes sommes de peccunes et sans nombre. Comme mondit
segneur de Bourgoingne est tout prest et apparellié de prouver,
monstrer et souffisaument declarier. (Br f. 75.)
1 1. Joh. 3. 18. 2 ob Br. 3 que aultres foys G.
4 criminel wiederholt Br.
5 Weiter unten (Br fol. 93 v; G fol. 224 v) behauptet Petit: Maiz ledit
criminel .... vous [dem König] en tolly, pilla et ravy plus de XIB mille,
sans nulle cause, comme j’ay dessus declarié, desquelz le plus grande partie
ly ont fait mal prouffit, et par adventure avoec les aultres choses dessus
declariés ont été cause de sa mort.