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Cartellieri, Otto [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Editor]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0028
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28

Otto Cartellieri:

dessusdictes luy fussent rendues au mariage faisant, attendu
(G f. 134 v.) que anchiennement ilz estoient de ladicte conté de
Flandres; le roy Charles qui estoit moult sages, l’accorda, et fut
le mariage fait et parfait et ainsi le conte Loys mis en possession
desdictes chasteleries par le moien dudit mariage. Et les posseda
et tint paisiblement toute sa vie et apres son trespassement 1
sadicte fille et heritiere semlablement. Et aprres le trespassement 2
de sadicte fille et hyretiere mondit segneur de Bourgoingne, qui
à present est, filz ainsné, vray hyretier et successeur d’ychelle,
les a possedez et possede encoire. Et pour Dieu, messegneurs,
or regardés, quelle tirannie ii a passé XL ans que che contract 3
fut fait et che mariage! Et tou.s jours continuelement mondit
segneur de Bourgoingne, ma dame sa mere et monsegneur Loys,
conte de Flandres, son grant pere, en ont eu possession paisible
sans interrupcion ne debat aucun et à title 4 de si grant mariage,
comme de la plus riche hyretiere de chrestienté, che n’estoit pas
marchié de 5 decepte, car elle estoit assés riche hyretiere, pour
prendre à mariage telles XL 6 chasteleries. Et qui fait moult à con-
siderer, che n’ estoit que faire restitucion au conte de Flandres
de troiz castelleries qui avoient anchiennement esté de sa conté,
en la faveur de si grant mariage, dont tant de biens pooient venir
et sont venus de fait au roy nostre sire et à tout le royaume, et
venront encoire, se Dieu plait. Et pour che que ledit proposant
parle 7 de seremens fais sur le corps de nostre segneur sacré, je ne
sçay, de qui il parle. Car il parle (G f. 135) impersonnelement,
pour quoy je luy replique en disant que s’il voeult dire que mon-
dit segneur de Flandres, sadicte fille ou mondit segneur de Bour-
goingne, qui à present est, aient fais aucuns seremens en chertains
cas advenus de restituer lesdictes chasteleries ou aucunes d’ychelles,
il n’est pas vray ne ne sera (Br f. 25) ja trouvé.

En apres ledit proposant raconte 8 aucunes condicions de
tirant, ch’est assavoir que un tirant fait tuer et extirper de son
paiis tous proides hommes 9 et sages, destruit les eglises et les
estudes et fait garder sa personne. Et dit oultre que sondit segneur
d’Orliens n’avoit pas telles condicions, mais toutes contraires etc.

Ad che je replique que ledit criminel faisoit extirper et destru-
ire et exillier tous les proides hommes qu’il sçavoit estre loyaulx

1 Am 30. Januar 1384. 2 Am 21. Marz 1405. 3 Aml2.und 13. April

1369. 4 tiltre G. 5 et Br. 6 sic Br. G. 7 In Monstrelet I 294.

8 In Monstrelet I 295. 9 proudhommes G.
 
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