Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.
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au roy. Et de che mondit segneur s’en raporte aux serviteurs
et familliers du roy et à l’université de Paris, qui saront bien dire
et nommer cheulx qu’il a desapointiez et boutez hors de leurs
offices, fait oster leurs gaiges et pensions pour che qu’ilz estoient
loyaulx au roy, destruisoit sainte eglise universele et estoit faucteur
du scisme de Pierre de la Lune et des aultres scismatiques, destrui-
soit ladicte université de Paris à son pooir, en tant 1 que pour che
qu’elle estoit loyale au roy, comme bonne fille et vraye. Gh’estoit
le gregneur ennemi, qu’elle eut ou monde, comme je declaireray
chy apres en nostre mineur, quand je seray en la matiere de criemme
de lese majesté divine en second degré. (G /. 135 Y.)
Et quant ad che que cheluy proposant dit 2 que sondit segneur
d’Orliens estoit fondeur d’eglises et de chapelles etc., il dit trop
bien, mais il n’ en nomme nulles, car il ne sçaroit. Bien est vray
qu’il fist faire une oratoire aux Celestins de Paris belle et gracieuse
de son grant, mais pour quoy le fist il faire ? Che fut en reconpen-
sacion des quatre gentilz hommes qu’il ardy, quand il cuida ardoir
le roy faulsement et traiteusement. Et ossy pour y faire sesdictes
machinacions, collacions, deliberacions et malefices avoec Phil-
lippes de Messieres 3, le faulx chevalier, comme je concluiray cha
derriere plus à plain en nostredicte mineur. Et pour chelle cause
les esco(Br /. 2t5 vJliers de Paris appellent ychelle oratoire la
chappelle des ars 4, id est de combustis, non de artibus. Et quant
ad che qu’il dit qu’il faisoit tant de bien aux eglises et clers, je
m’en raporte à Funiversité de Paris, qui scet bien, comment il en
va. Et comment en son tamps nul clerc d’auctorité, qui labourast 5
à l’union de nostre mere saincte eglise ou qui amast le bien du
roy et du royaume, ne fut pourveu 6 en benefices ne 7 en offices,
mais cheux, qui soubstenoient sa partie et dampnable opinion
et chelle du scismatique Pierre de la Lune contre l’union de nostre-
dicte mere saincte eglise et le bien de la personne du roy, il faisoit
promouvoir à arscheveschiés, eveschiés, cras benefices et offices
tant par ledit Pierre de la Lune que par le roy. Ne nul clerc de
grande auctorité n’estoit pourveu 8, s’il ne juroit estre de sa bende.
Or est ainsy que mondit segneur de Bourgoigne avoit requis,
sommé et amonnesté ledit criminel par toutes voies et manieres
qu’il le pooit faire, adfin qu’il vausist entendre au bien de la per-
1 fehlt Br. 2 In Monstrelet I 295. 3 Jorga, Mézières 426. 4 fehlt Br.
5 labourat Br. 6 pourvenu Br. pourmeu G. 7 no Br. 8 prouvenu Br.
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au roy. Et de che mondit segneur s’en raporte aux serviteurs
et familliers du roy et à l’université de Paris, qui saront bien dire
et nommer cheulx qu’il a desapointiez et boutez hors de leurs
offices, fait oster leurs gaiges et pensions pour che qu’ilz estoient
loyaulx au roy, destruisoit sainte eglise universele et estoit faucteur
du scisme de Pierre de la Lune et des aultres scismatiques, destrui-
soit ladicte université de Paris à son pooir, en tant 1 que pour che
qu’elle estoit loyale au roy, comme bonne fille et vraye. Gh’estoit
le gregneur ennemi, qu’elle eut ou monde, comme je declaireray
chy apres en nostre mineur, quand je seray en la matiere de criemme
de lese majesté divine en second degré. (G /. 135 Y.)
Et quant ad che que cheluy proposant dit 2 que sondit segneur
d’Orliens estoit fondeur d’eglises et de chapelles etc., il dit trop
bien, mais il n’ en nomme nulles, car il ne sçaroit. Bien est vray
qu’il fist faire une oratoire aux Celestins de Paris belle et gracieuse
de son grant, mais pour quoy le fist il faire ? Che fut en reconpen-
sacion des quatre gentilz hommes qu’il ardy, quand il cuida ardoir
le roy faulsement et traiteusement. Et ossy pour y faire sesdictes
machinacions, collacions, deliberacions et malefices avoec Phil-
lippes de Messieres 3, le faulx chevalier, comme je concluiray cha
derriere plus à plain en nostredicte mineur. Et pour chelle cause
les esco(Br /. 2t5 vJliers de Paris appellent ychelle oratoire la
chappelle des ars 4, id est de combustis, non de artibus. Et quant
ad che qu’il dit qu’il faisoit tant de bien aux eglises et clers, je
m’en raporte à Funiversité de Paris, qui scet bien, comment il en
va. Et comment en son tamps nul clerc d’auctorité, qui labourast 5
à l’union de nostre mere saincte eglise ou qui amast le bien du
roy et du royaume, ne fut pourveu 6 en benefices ne 7 en offices,
mais cheux, qui soubstenoient sa partie et dampnable opinion
et chelle du scismatique Pierre de la Lune contre l’union de nostre-
dicte mere saincte eglise et le bien de la personne du roy, il faisoit
promouvoir à arscheveschiés, eveschiés, cras benefices et offices
tant par ledit Pierre de la Lune que par le roy. Ne nul clerc de
grande auctorité n’estoit pourveu 8, s’il ne juroit estre de sa bende.
Or est ainsy que mondit segneur de Bourgoigne avoit requis,
sommé et amonnesté ledit criminel par toutes voies et manieres
qu’il le pooit faire, adfin qu’il vausist entendre au bien de la per-
1 fehlt Br. 2 In Monstrelet I 295. 3 Jorga, Mézières 426. 4 fehlt Br.
5 labourat Br. 6 pourvenu Br. pourmeu G. 7 no Br. 8 prouvenu Br.