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Cartellieri, Otto [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Editor]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0042
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42

Otto Cartellieri:

les nouvellez apporteez, lequel (Br f. 74.) incontinent ches nou-
velles ouyes, comme vraye subgiect et loyal à la couronne et bon
vassal monta tantost à cheval et sans boire, sans mengier ne sans
repaistre ses chevaulz chevaucha de XVI à XYIII lieues. Et
tant qu’il 1 les trouva et attaint cheux qui enmenoient mondit
segneur de Guyenne à Gevisy 2. Et pour che que mondit segneur
de Guyenne dist à mondit segneur de Bourgoingne qu’il voloit
retourner à Paris, mondit segneur de Bourgoingne l’y fist retourner
et Pacompagna jusques à Paris odit chastel du Louvre et là le
mist (G f. 196 v.) en seureté et tres bonne garde. Duquel fait
mondit segneur de Bourgoingne fut loé tres grandement du roy,
de la royne, de nossegneurs de Franche, de Puniversité de Paris,
du poeuple et de tout le royaume. Et en eut mondit segneur de
Berry si grant joie qu’il dit à pluiseurs notables ehevaliers et
escuiers les paroles qui ensuient, ch’est assavoir: ,,Beau frere
de Bourgoingne, cui Dieu pardoinst, fist moult de biaulx et notables
serviches à monsegneur le roy et au royaume, pour lors qu’il
vivoit. Maiz il n’en fist onques nul si grand comme biau nepveu
de Bourgoingne son filz a fait à cheste foiz.“ Samblablement
la royne, monseigneur de Bourbon et aultres en dirent pluiseurs
paroles samblables ou au mains, qui otant valoient en effect,
pourquoy mondit segneur de Bourgoingne poeut dire à ses adverses
parties, che que dist aux Juis nostre segneur Jesu Crist. Ch’est
assavoir: unum bonum opus feci, propter quod Amltis me lapidare
(Johannis 3). Ch’est à dire: pour che que j’ay fait une bonne
operacion, vous me volés lapider.

Item je demande, qui avoit donné audit criminel auctorité
cle prendre de fait la peccune du roy et à son plaisir et volenté
le distribuer. Car il est vray que toute ladicte peccune il applica
à soy en tant que des chent mil franz dessusnommez prins à
Melun il n’en distribua pas X mil auxdictes gens d’armes. Et
des trois chens mil prins au Palais n’en fut prus 4 nouvellez.
(Gf. 197.)

Item chascun scet bien que mondit segneur de Bourgoingne
n’ estoit pas ad(Br f. 74 v.)versaire du roy, de la royne ne du
royaume. Maiz estoit le plus vray et loyal amy qu’ilz eussent,

1 qui Br.

2 Juvisy-sur-Orge, Seine-et-Oise, Arr. Corbeil, Canton Longjumeau.

3 Joh. 10. 32. 4 puis G.
 
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