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Cartellieri, Otto [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0050
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50

Otto Cartellieri:

bonam (Brf. 93.) famam, famosus erit, qui autem ficte, per in-
famiam confundetur. Ch’est à dire que le prinche qui de vray coeur
et honne volenté desire bonne renommée, il sera en la fin bien
renommé. Maiz cheluy qui le desire faintement ara en la fin con-
fusion et tres mauvaise renommée. Helas! sire, chascun poeut
veir qu’ilz labourent ossy en vain, comme cheluy qui ne fait que
batre l’yaue, en volant faire acroire que mondit segneur de Bour-
goingne est le plus couart, le plus traitre et le plus fally qu’on puisse
trouver. Car Dieu merchy, il a ja esté en tant de bons lieux et si
notables, ès quelz il s’est monstré loyal chevalier, hardy et de tres
grande constance, comme il est commune renommée et nottoire
par toute chrestienté. Et che scevent par experience la plus grande
partie des chevaliers et escuiiers de che royaume. (G f. 224.) Maiz
ainsy n’estoit che pas dudit criminel, car il estoit reputé de che-
valiers et escuiiers couart, fally, convoiteux et traitre, comme il
appert par che qu’il fist ou voyage de Bourg 1, oquel voyage par
sa grande convoitise il fist morir de fain et de froit ung tres grant
nombre de chevaliers et d’escoiiers. Ne oncques jour de sa vie
ne fist fait de chevalerie ne de hardiesse. Et sy tray et dechut
pluiseurs chevaliers et dames, comme la dame de Canny 2, dont
il fist sa volenté, et son mary, le segneur de Canny fist mettre
en prison en la tour ,de Couchy, où il 3 fust mort, s’il ne s’en fut
yssu secretement par l’ayde d’un sien varlet, comme Dieu le
volut, ainsy que pluiseurs dames et damoyselles il decheu et
viola. Maiz pourquoy me arreste je à telz choses, car che n’est
riens au regart de che que par trayson et desloyauté il a machiné
par pluiseurs fois, comme dessus est declarié, en la mort de vous,
son frere ainsné, son roy et souverain segneur, en disant qu’il vos
amoit. Maiz chertainement ch’est faulx, sauve vostre reverence,
comme il appert par ses fais, tant a esté tempté de convoitise
et ambicion par l’ennemy d’enfer. (Brf. 93 v.) Pourquoy, sire,
ly poez dire veritablement l’auctorité alleguié par le proposant
de partie adverse, qui est escripte Actuum 5°: Cur temptavit
Sathanas cor tuum te mentiri spiritui sancto ? Non es mentitus
hominibus, sed Deo 4.

1 Vgl. S. 39. 2 Mariette yon Enghien, Gemahlin Alberts von Cany;

,,quam diu amaverat“ Religieux III 740. Sie schenkte Ludwig den

Sohn Johann, den nachmals so berühmten Bastard von Orléans. 3 elle fust

mort, s’elle G. 4 Actus 5, 3, 4.
 
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