Metadaten

Cartellieri, Otto [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1914, 6. Abhandlung): Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund: V. Fragmente aus der zweiten "Justification du duc de Bourgogne" des Magisters Johann Petit — Heidelberg, 1914

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.33309#0051
Lizenz: Freier Zugang - alle Rechte vorbehalten
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Beiträge zur Geschichte der Herzöge von Burgund.

51

[Schluß.J

Et quant ad che que le proposant de partie adverse dit que
la justificacion dudit murdre est 1 plus grant pechié que ledit
murdre, car ch’est perseverer en son pechié par obstinacion,
comme il dit: je replique qu’il arguast trop bien, maiz qu’il prou-
vat que l’occhision dudit criminel fust hommicide deffendu, pechié
et murdre cruel. Maiz nennil, ains ne le proeuve en riens, ainsy
et si n’a pas respondu souffissamment aux raysons, par 2 lesquelles
j’ay prouvé que l’occision dudit criminel a esté licite, honnorable
et meritoire. Et en che mondit segneur de Bourgoingne n’a commis
aucun pechié, ains estoit tenu et obligié à che faire. Pourquoy
s’il persevere en soubstenant (G f. 225 v.) sadicte justificacion et
en demonstrant qu’il n’a riens fait, fors que bien et selonc rayson
et justice, che n’est pas perseverer, n’estre obstiné en son pechié,
mais ch’est partie adverse qui voeult soustenir et deffendre soit 3
tort, soit droit ledit criminel contre (Br f. 94 v.) tous, non obstant
ses machinacions, tirannies et traysons, ydolatries et criemmes
de lesez majestez divine et humaine, comme dessus a esté prouvé
et declarié. Pourquoy je ly puis retorquier et getter au nez l’auc-
torité alleguyé par sondit proposant, ch’est assavoir la parole
du prophete qui dit ainsy: Non declines cor meum in verba malicie
ad excusandas excusationes in peccatis 4. Ainsy appert la solucion
aux VI raysons de la seconde partie du propos de partie adverse.
Et par consequent à toutes les raysons dudit proposant de partie
adverse, ch’est assavoir aux XII raysons, dont les VI prumieres
faisoient la prumiere partie de sondit propos, et lez aultres VI
faisoient la seconde partie. Par laquelle solucion appert clerement
que partie adverse ne proeuve riens qui soit o prejudice de mondit
segneur de Bourgoingne ne de sadicte justificacion.

Et pour che que le proposant de partie adverse voeult commo-
voir à plourer la mort dudit criminel d’Orlyens, je vo voeul monstrer
que vous ne la devés pas plourer. Maiz devez plourer la maladie,
tourment et martire que vous vées souffrir à vostre roy pour ie
pourchas dudit criminel. Et dy ainsy que joye et douleur sourdent
d’une fontaine en coeur loyal de creature humaine, ch’est assavoir
de tout vray subgiet du royaume de France, douleur (G f. 226.)
en tant qu’il considere le tourment et martire que leur roy soeuffre
et a souffert ja par l’espasse de plus de XVI ans, joye en che qu’il

1 et Br. 2 korr. aus pour Br. 3 son Br. 4 Ps. 140, 4.

4*
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften