moins encore au Illume siecle de n.e. Aucun n'est formellement
date. Dedicaces de certains exceptees (2, 3; 5, 1; 10, 1), ces
graffiti sont constitues d'un seul nom propre, souvent augenitif,
parfois a Linstrumental, assez rarement au nominatif, sans
patronyme Laccompagnant ni titre, ni epithete reconnaissable
(sauf 9, 9). Parfois ce sont des listes de noms gravees de la meme
main (2, 9). Les memes noms peuvent reapparaitre: Buddhagupta
(deux fois), Buddharaksita (trois fois), Samudra (trois fois),
Rahula (six fois). Dans le cas de Rahula, il est assure qu'il s'agit
du meme personnage; il est probable qu'il en va de meme pour
Samudra.
Qui sont ces gens? L'ecriture kharosthi assure qu'ils sont origi-
nates du Nord-Ouest de l'Inde. Lorsque les noms sont compre-
hensibles, ils sont toujours susceptibles d'une etymologie indo-
aryenne et tres souvent presentent des particularity phonetiques
telles qu'on peut les considerer comme gandhari (mais l'aire
linguistique gandhari deborde largement le Gandhara); nombre
d'entre eux sont connus au Cachemire. Les auteurs de ces graffiti
etaient relativement cultives puisqu'ils savaient ecrire: cela exclut
de simples paysans ou eleveurs. Ce ne sont probablement pas des
roitelets ou des «chefsM quelconques puisque jamais ils ne men-
tionnent leurs titres. Sur la paroi 2 ces personnages sont represen-
ts comme des cavaliers (ce qui denote un assez hautstatut social)
menant des betes et approchant d'un stz/prn
Je ne vois qu'une hypothese capable de rendre compte de tous
ces faits. Si Lon en ecarte certains dessins qui peuvent etre d'ori-
gine locale (13), Chilas II semble surtout avoir ete un campement
d'ete de marchands ou de caravaniers. Arrivant du Swat ou de la
vallee de Kaghan, ils attendaient la, a Lombre et pres de l'eau
necessaire a leurs betes, que le niveau des fleuves ait suffisamment
baisse pour leur permettre de continuer leur voyage. Plus proba-
blement, puisque leur nom ne se retrouve pas ailleurs dans la
vallee de l'Indus, ils y attendaient que leurs betes se soient repo-
sees avant de reprendre, leurs affaires traitees, la route vers la
plaine indienne ou le Cachemire. 11 est impossible dedirecombien
de temps et combien de fois ce campement fut utilise; la periode
d'utilisation intensive fut sans doute assez breve. Chilas fut en
contact avec la plaine indienne %% 1^ siecle de n.e., mais pas
forcement pendant tout ce temps, ni sans interruptions.
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date. Dedicaces de certains exceptees (2, 3; 5, 1; 10, 1), ces
graffiti sont constitues d'un seul nom propre, souvent augenitif,
parfois a Linstrumental, assez rarement au nominatif, sans
patronyme Laccompagnant ni titre, ni epithete reconnaissable
(sauf 9, 9). Parfois ce sont des listes de noms gravees de la meme
main (2, 9). Les memes noms peuvent reapparaitre: Buddhagupta
(deux fois), Buddharaksita (trois fois), Samudra (trois fois),
Rahula (six fois). Dans le cas de Rahula, il est assure qu'il s'agit
du meme personnage; il est probable qu'il en va de meme pour
Samudra.
Qui sont ces gens? L'ecriture kharosthi assure qu'ils sont origi-
nates du Nord-Ouest de l'Inde. Lorsque les noms sont compre-
hensibles, ils sont toujours susceptibles d'une etymologie indo-
aryenne et tres souvent presentent des particularity phonetiques
telles qu'on peut les considerer comme gandhari (mais l'aire
linguistique gandhari deborde largement le Gandhara); nombre
d'entre eux sont connus au Cachemire. Les auteurs de ces graffiti
etaient relativement cultives puisqu'ils savaient ecrire: cela exclut
de simples paysans ou eleveurs. Ce ne sont probablement pas des
roitelets ou des «chefsM quelconques puisque jamais ils ne men-
tionnent leurs titres. Sur la paroi 2 ces personnages sont represen-
ts comme des cavaliers (ce qui denote un assez hautstatut social)
menant des betes et approchant d'un stz/prn
Je ne vois qu'une hypothese capable de rendre compte de tous
ces faits. Si Lon en ecarte certains dessins qui peuvent etre d'ori-
gine locale (13), Chilas II semble surtout avoir ete un campement
d'ete de marchands ou de caravaniers. Arrivant du Swat ou de la
vallee de Kaghan, ils attendaient la, a Lombre et pres de l'eau
necessaire a leurs betes, que le niveau des fleuves ait suffisamment
baisse pour leur permettre de continuer leur voyage. Plus proba-
blement, puisque leur nom ne se retrouve pas ailleurs dans la
vallee de l'Indus, ils y attendaient que leurs betes se soient repo-
sees avant de reprendre, leurs affaires traitees, la route vers la
plaine indienne ou le Cachemire. 11 est impossible dedirecombien
de temps et combien de fois ce campement fut utilise; la periode
d'utilisation intensive fut sans doute assez breve. Chilas fut en
contact avec la plaine indienne %% 1^ siecle de n.e., mais pas
forcement pendant tout ce temps, ni sans interruptions.
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