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Jettmar, Karl [Editor]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Editor]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0064
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"dame du harem" porte le beau nom de MpaM, skt "lotus
bleu", moyen-indien mis au féminin. Le deuxième nom
M/m, qui correspond à skt /y'u-, "droite, pleine de rectitude", est
celui de la mère du roi. Il ne faut pas lire l'expression
rq/'/ïl M/m comme un long composé sanskrit avec PAUL, mais
comme une suite de mots non déclinés, avec HINÜBER: cette (ab-
sence de) syntaxe est en effet attestée dans les colophons des
manuscrits de Gilgit et correspond à l'usage fréquent de syntagmes
dont seul le dernier élément est décliné.
PAUL 1986: 207-209 a donné de bonnes raisons de penser que ce
bronze représente le Buddha Säkyamuni posant sa main droite sur
la tête du souverain qui favorise la diffusion du
Les textes cités par Paul permettent en fait de
considérer que cette protection est accordée aux rois qui favorisent
la diffusion du SP et <7e toMt MMtre Il me paraît
au moins aussi intéressant de constater que le Buddha porte le
même collier, les mêmes boucles d'oreilles et la même couronne
que le roi sur lequel il étend la main. Sa main droite à la fois pose
sur la tête du roi et pose la couronne sur la tête du roi. Cette con-
statation implique que le roi ait fait don au Buddha de ses joyaux
et des insignes de la royauté, puis qu'il les ait rachetés. De cette
façon il se montrait aussi généreux que le légendaire Visväntara,
que le presqu'aussi légendaire Asoka et que son presque contem-
porain Harsa de Kanauj.^ En même temps il faisait du Buddha
Säkyamuni le véritable souverain et le protecteur du royaume se-
lon une pratique attestée à Ceylan depuis le siècle avant n.è.
(LlNGAT 1989: 130-132). Il consacrait Gilgit au bouddhisme et en
même temps se réclamait de la protection effective du Buddha.
La comparaison du Buddha représenté en 6.5. avec les Buddhas
assis de 6.3 et 6.4 révèle de sensibles différences de style qui me
paraissent s'ordonner en série chronologique. Le corps du Buddha
de 6.3, daté de 92/616, se voit sous les plis de la robe monastique:
le nombril est aussi apparent que sur certains Buddhas d'époque
gupta. Les plis du rebord du tissu sur l'épaule et sur le devant sont
relativement peu marqués; ils sont absents sur l'avant-bras et le
mollet. Sur le Buddha de 6.4, daté de 15/639, les plis dissimulent
davantage le corps; le nombril ne se voit pas; le bord du tissu fait

19 Sur cette pratique dite du pa/icovarya-, voir Mus 1935: 633-640.

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