Die Göttin Psyche.
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existant de toute SternitS, cause de la vie des types premiers, mais
cause involontaire, de la meme maniere que Dieu est la cause de
ΓIntelligence1. Lame se tourna2 une fois vers la mattere, eile s' en Sprit,
et brülcint du desir d'eprouver les plaisirs corporels, eile ne voulut plus
s'en detacher. Ainsi nacquit le monde. De ce moment Vdme s'oublia
elle-meme, eile oublia sa demeure primitive, son centre vSritable, son
existence Sternelle, et eile devint si completement ignorante qu'elle
ne connut plus ni la vSritS, ni Vessence des choses, ni meme les Scien-
ces demonstratives ά moins de les avoir Studiees3. Dieu toujours
occupe ά tourner tout au bien1 la joignit d la matiere dont il la voyait
si Sprise, en repandant dans celle-ci une multitude de formes. De
lei les etres composSs, le ciel, les SISments etc. Mais ne voulant pas
abandonner Väme dans sa degradation avec la matiere, Dien la dota
d'une Intelligence (νόησές) et de la faculte de percevoir (οασ-9-ησι.ς),
dons prScieux qui devaient lui rappeier sa haute origine, le monde
spirituel, son ancienne patrie, qui devaient lui renclre la conscience
tfeile-meme, lui indiquer qu'elle Stadt Strangere ici-bas, qu’elle ne
se irouverait jamais exempte de douleur dans le monde matSriel, que
ce qu'elle croyait plaisir ne l'Stait pas en eff et, mais au contraire un
entrainement aveugle vers les choses funestes. Ils devaient lui faire
comprendre que les plaisirs passagers ne sont pas un bonheur pur,
que chacun d'eux renferme une suite de maux et de regreis, que meme
les plaisirs les plus rScherchSs, V union charnelle, la bonne chaire,
etc., sont prScisement les causes de maladies nombreuses. Des que
Väme a requ cette Instruction par la perception et Vintelligence, des
qu'elle a repris la conscience d'eile-meme, eile dSsire le monde spiri-
tuel, comme un komme IransportS sur la terre Strangere soupire apres
ses foyers lointains. Elle est convaincue que, pour retourner ά son
Stal primitif, eile doit se dStacher des liens mondains, des concupiscen-
1 Vg'l. Proclus, De malorum subsistentia p. 211 Cousin: sicul enim ani-
mae ab Anima τη Iota et ab Intellectu omnino perfecto partiales intellectus (die
μερισταί νοήσεις). Der Lehre der Harraniter kommt Julian Or. V 161D
auffällig nahe, wenn er Attis definiert als τοϋ γονίμου καί δημιουργικού νοΰ τήν
άχρι τής έσχατης ύλης άπαντα γεννώσαν ούσίαν έχουσάν τε έν έαυτή πάντας τούς
λόγους καί τάς αιτίας των ένύλων ειδών. Attis erscheint, wie wir noch sehen
werden, in dieser Lehre als ψυχή των όλων (zu αιτία vgl. 170d, 175a).
3 Also griechisch ένευσε.
3 Aus ähnlichen Gedanken erklärt sich Arnobius II 25, das sich auf
die 'neue Lehre’ II 15 bezieht. Von den μερικαί ψυχαί wird dabei alles ge-
sagt, was auch von der όλη ψυχή gilt.
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existant de toute SternitS, cause de la vie des types premiers, mais
cause involontaire, de la meme maniere que Dieu est la cause de
ΓIntelligence1. Lame se tourna2 une fois vers la mattere, eile s' en Sprit,
et brülcint du desir d'eprouver les plaisirs corporels, eile ne voulut plus
s'en detacher. Ainsi nacquit le monde. De ce moment Vdme s'oublia
elle-meme, eile oublia sa demeure primitive, son centre vSritable, son
existence Sternelle, et eile devint si completement ignorante qu'elle
ne connut plus ni la vSritS, ni Vessence des choses, ni meme les Scien-
ces demonstratives ά moins de les avoir Studiees3. Dieu toujours
occupe ά tourner tout au bien1 la joignit d la matiere dont il la voyait
si Sprise, en repandant dans celle-ci une multitude de formes. De
lei les etres composSs, le ciel, les SISments etc. Mais ne voulant pas
abandonner Väme dans sa degradation avec la matiere, Dien la dota
d'une Intelligence (νόησές) et de la faculte de percevoir (οασ-9-ησι.ς),
dons prScieux qui devaient lui rappeier sa haute origine, le monde
spirituel, son ancienne patrie, qui devaient lui renclre la conscience
tfeile-meme, lui indiquer qu'elle Stadt Strangere ici-bas, qu’elle ne
se irouverait jamais exempte de douleur dans le monde matSriel, que
ce qu'elle croyait plaisir ne l'Stait pas en eff et, mais au contraire un
entrainement aveugle vers les choses funestes. Ils devaient lui faire
comprendre que les plaisirs passagers ne sont pas un bonheur pur,
que chacun d'eux renferme une suite de maux et de regreis, que meme
les plaisirs les plus rScherchSs, V union charnelle, la bonne chaire,
etc., sont prScisement les causes de maladies nombreuses. Des que
Väme a requ cette Instruction par la perception et Vintelligence, des
qu'elle a repris la conscience d'eile-meme, eile dSsire le monde spiri-
tuel, comme un komme IransportS sur la terre Strangere soupire apres
ses foyers lointains. Elle est convaincue que, pour retourner ά son
Stal primitif, eile doit se dStacher des liens mondains, des concupiscen-
1 Vg'l. Proclus, De malorum subsistentia p. 211 Cousin: sicul enim ani-
mae ab Anima τη Iota et ab Intellectu omnino perfecto partiales intellectus (die
μερισταί νοήσεις). Der Lehre der Harraniter kommt Julian Or. V 161D
auffällig nahe, wenn er Attis definiert als τοϋ γονίμου καί δημιουργικού νοΰ τήν
άχρι τής έσχατης ύλης άπαντα γεννώσαν ούσίαν έχουσάν τε έν έαυτή πάντας τούς
λόγους καί τάς αιτίας των ένύλων ειδών. Attis erscheint, wie wir noch sehen
werden, in dieser Lehre als ψυχή των όλων (zu αιτία vgl. 170d, 175a).
3 Also griechisch ένευσε.
3 Aus ähnlichen Gedanken erklärt sich Arnobius II 25, das sich auf
die 'neue Lehre’ II 15 bezieht. Von den μερικαί ψυχαί wird dabei alles ge-
sagt, was auch von der όλη ψυχή gilt.