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Jacobs, Emil [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse [Hrsg.]
Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse (1919, 24. Abhandlung): Untersuchungen zur Geschichte der Bibliothek im Serai zu Konstantinopel, 1 — Heidelberg, 1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.37730#0097
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Baudier S. 9t.:
Sur la derniere des sept collines se voyent encores les anciens bastimens
d’une forteresse munie de sept tours an milieu de sa Situation, les Turcs
l’appellent Giedicula, c’est ä dire, la forteresse des sept tours, dans les-
quelles les merveilles de l’artifice estoient si grandes iadis, que ce qu’on disoit
ä une tour, s’entendoit ä toutes les autres, non tout älafois: mais suceessi-
vement, et par ordre. Deux eens cinquante soldats en font la garde,commandez
par un Gapitaine qui en a le soin, lequel ne peut sortir hors d’icelle sans le
conge du grandYizir, excepte deux fois l’annee aux deux iours qu’ils festent
leurs Bayrams, ou Pasques. Les premiers Empereurs Turcs qui possederent
Constantinople logerent leurs Thresors dans ces tours: l’une estoit pleine de
lingots, et de monnoye d’or; deux d’icelles enserroient la monnoye blanche,
et les lingots d’argent, une autre avoit les diverses armes, et parures pour les
hommes de guerre, et les harnois des chevaux enrichis d’or, d’argent, et de
pierreries: la cinquiesme servoit ä mettre les anciennes armoiries, les medailles,
et autres precieuses restes de l’antiquite; la sixieme contenoit les diverses
machines de guerre, et la septieme les Archives., et les papiers de FEmpire,
accompagne d’une belle galerie, dans laquelle estoient placees les riches
despouilles que Selim premier du nom remporta de Tauris lors qu’il triompha
de la Perse.

Tous ces tliresors y furent conservez iusques au regne de Selim second.
Mais il est souvent des Estats comme des familles particulieres; en celles-cy
les uns ont amasse avec peine ce que les heritiers dissipent prodiguement, lä
quelques Roys accumulent les richesses qui servent de matiere ä la prodigalite
de leurs successeurs. Car ce Prince lasche et effemine, qui ne sembloit estre
nay que pour la ruine de son Empire (si les Ghrestiens eussent sceu prendre
les occasions) dissipa aux frais de l’armee navale que la iournee de Lepanthe
sousmit ä la valeur des Ghrestiens, et auparavant ä la guerre de Cypre, la
meilleure partie des immenses thresors que ses peres avoient entasse dans ces
tours-lä, le reste d’iceux servit aux lascivetez et passions desreglees de ses
concubines. Du depuis Amurath son fils changea le lieu des thresors de
FEmpire, et des tours le transfera dans son Serrail; ainsi on approche de
soy ce que Fon ayme, et puis que Fargent possede les coeurs des hommes,
il est bien raisonnable qu’il ait son departement dans leurs Palais. Ce change-
ment a
 
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