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Jettmar, Karl [Hrsg.]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Hrsg.]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

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https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0024
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simplement que les bouddhistes de Gilgit, comme leurs coreligion-
naires dAsie centrale, du Tibet et de Chine, possédaient des co-
pies de textes bouddhiques en langue indienne: elle n'impliquait
pas une grande intensité d'échanges culturels entre la plaine in-
dienne et la haute vallée de l'Indus; elle impliquait encore moins
que ces échanges fussent à double sens et que Gilgit pût avoir
joué autre chose qu'un rôle passif de débiteur, ^inscription de
Hatun, découverte peu après (1941), prouvait cependant que Gil-
git avait été gouverné par une dynastie indianisée dont la chancel-
lerie employait le sanskrit. Encore pouvait-on se demander si le
personnel de cette chancellerie n'était pas limité à un ou deux
pgMcùA expatriés ou même à un ou deux moines d'origine indienne
"empruntés" au monastère de Gilgit. Bref, il fallait ajouter Gilgit
à la liste des royaumes indianisés, mais pas nécessairement à celle
des provinces indiennes/
La trouvaille d'un rhyton et d'un bol de bronze en 1940 près
d'Imit, dans la vallée de l'Ishkuman (STEIN 1944: 14-16), prit sa
pleine signification lorsque B.A. LITVINSKIJ publia ses travaux sur
les Sakas du Pamir: l'origine pamirienne de ces objets put ainsi
être démontrée (LITVINSKIJ 1972: 47) et, par conséquent, la réalité
des contacts entre le Pamir et Gilgit. Quelques années plus tard,
la publication des inscriptions dAlam Bridge, découvertes en 1955
par P. SNOY et K. JETTMAR (FUSSMAN 1978), vint confirmer que
Gilgit avait été une étape importante sur un itinéraire utilisé du T**
siècle avant n.è. au VIT siècle de notre ère pour passer des
plaines indiennes à l'Asie centrale (soviétique et chinoise) et in-
versement (FUSSMAN 1986). Mais Gilgit ne nous apprenait tou-
jours rien sur l'Inde.
Dès 1973 cependant P. PAL avait publié une statuette en bronze,
don d'un souverain nommé Ârya Nandivikramâditya dont il sug-
gérait qu'il pouvait avoir été l'un des souverains indianisés de Gil-
git (PAL 1975:108, n° 31). Les travaux de O. von HINÜBER (HiNÜ-

1 "Separated by high ranges from the northern extremity of the Indian North-
West Frontier, (the) tracts (comprised within the Gilgit Agency) are too re-
mote for their population of Dardic speech to have directly shared in the de-
velopment of Indo-Aryan civilization in the great plains along the Indus and
Ganges. Nor have they been immediately exposed to the invasions and cultural
influences from the west which have affected that civilization within historical
times" (STEtN 1944: 5).

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