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Jettmar, Karl [Hrsg.]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Hrsg.]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

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https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0025
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BER 1980 et 1981) montrèrent que cette hypothèse avait toutes
chances d'être exacte et K. JETTMAR en tira une conclusion que
Ton peut juger aventurée, mais qui me paraît très vraisemblable:
il est fort possible qu'une partie des bronzes dits du Cachemire
aient en fait été trouvés à Gilgit lors de la fouille faite en 1938
pour y rechercher des manuscrits (JETTMAR 1981: 316-317). Gilgit
devenait dès lors l'un des centres artistiques du monde indien.
Les historiens de l'art ne semblent pas encore avoir tiré toutes les
conséquences de ces découvertes successives. Leurs explications
sont toujours univoques: Gilgit s'interprète à partir du Gandhara,
du Cachemire ou de lAsie centrale. S'il a quelque chose à nous
apprendre sur la culture, l'art ou la civilisation de ces pays, c'est
que son isolement lui a permis de préserver des documents impor-
tés et qui n'existent plus dans leur pays d'origine. Le présent arti-
cle voudrait démontrer que cette vue est simplificatrice et que Gil-
git, part intégrante à époque ancienne du monde indien, peut nous
renseigner sur l'art indien de cette époque et sur les voies de sa
diffusion.
La réalité des importations, qu'elles soient de personnes, de textes,
de coutumes ou d'objets d'art, ne fait aucun doute. Mais l'intensité
des liens avec l'Inde était telle que Gilgit ne peut plus être consi-
déré comme un cul-de-sac: aux premiers siècles de n.è., Gilgit et
les vallées débouchant dans la haute vallée de l'Indus faisaient
partie du monde indien. Ce (ou ces) royaume darde (FUSSMAN
1978: 18) entretenait avec la vallée de Srinagar et les plaines indi-
ennes des relations que la littérature d'origine cachemirienne con-
sidère généralement comme hostiles (STEIN 1900, I: 46, vers I:
312-316 et II: 50$, index Dards). La population semble effec-
tivement avoir été de langue non-indienne (FUSSMAN 1978: 18 et
STEIN 1900: /oc.ch.) encore que dans certaines vallées on ait pu
parler des langues indo-aryennes ancêtres de l'actuel shina ou du
khowar. Mais l'écriture utilisée localement était d'origine indienne;
la langue de chancellerie était d'origine indienne; les pratiques de
cette chancellerie s'inspiraient des pratiques indiennes;^ le

2 Outre les renseignements fournis par l'inscription de Hatun (ci-dessous), voir
la titulature des rois dardes d'autres dynasties telle qu'on la trouve à Alam
Bridge (FUSSMAN 1978: 18-19 et 26-27), Chilas (FUSSMAN, dans JETTMAR
1989: 25-26; HINÜBER, dans JETTMAR 1989: 53-65) et au Baltistan (Shigar,
HINÜBER dans JETTMAR 1989: 66-68).

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