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Jettmar, Karl [Editor]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Editor]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0059
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terminait par un voeu.
Le sanskrit est si mauvais qu'il n'appelle pas de commentaire
particulier. On remarquera simplement que le nom du donateur,
de type Ayatnya, est épelé xuAhavarma ou .suAhavrafwa, xuAAavur-
7ua (1. 2) et ^oAAavrar[m]a (1. 3), avec une antéposition du r dont
j'ai dit qu'elle était caractéristique des langues dardes (yapra,
§ 2.9.2) de cette région.
Linscription est idéologiquement très intéressante. Le relief est
une image bouddhique banale, qui ne vaut que par ses qualités
artistiques (ia/ra). Linscription révèle que cette image a été
dédiée par un adepte du mahâyâna (para?aapâyaka: SCHOPEN
1979; /a/ra, § 6.6), mais le Buddha y est dit être un avatar, bien
évidemment de Visnu (1. 3). Elle se poursuit par une stance, dite
du don de la terre, qui demande aux souverains futurs de ne pas
révoquer la donation (de terre, de revenus, de bâtiments, etc.) que
cette inscription devrait décrire, ou au moins signaler. Or il n'est
aucunement fait mention d'une telle donation; l'inscription com-
mémore seulement le don d'un relief qui, par sa nature même, ne
peut être révoqué par aucun souverain. Tout au plus pourrait-il
briser ou faire briser la pierre.
Il n'est pas impossible que le don du relief ait été accompagné
d'un don en argent ou en terre destiné à entretenir le bâtiment
abritant la statue ou à nourrir les moines chargés de la püjâ. La
chose allant de soi, le rédacteur de l'inscription n'aurait pas menti-
onné cette donation. Mais justement une telle donation n'a rien de
naturel ni d'obligatoire. Et comment le donateur pourrait-il
demander aux souverains futurs de la préserver sans indiquer en
quoi elle consiste, quel est le montant de la somme déposée, ou
quelles sont les limites des terres données au monastère? Je crois
donc plutôt que cette inscription est un texte à la fois prétentieux
et maladroit. Le pandit qui l'a rédigée aurait ajouté à la dédicace
une formule déprécative usuelle sans se rendre compte qu'elle ne
convenait pas ici.
Il n'est pas possible de dater ce relief en utilisant des critères
paléographiques: il n'y a aucun aksara caractéristique et ce type
d'écriture continue jusqu'au siècle pour le moins. Mais les cri-
tères stylistiques sont décisifs et imposent de dater cette sculpture
de 5 + 24 = avril 629 (ou 639, si l'on préfère la lecture xam 73).
729 me paraîtrait trop tardif car la sculpture est tout à fait ana-
logue au bronze de 92 = 616. La disposition des plis sur la poi-

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