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Jettmar, Karl [Editor]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Editor]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0063
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vikramädityanandin à la dynastie des Patola Sähi cfc Per-
sonne n'en doute aujourd'hui. Le seul problème est de savoir si la
statue a été faite à la cour des souverains de Gilgit ou y a été
importée. Il me paraît presque sûr qu'elle y a été modelée. On
voit mal en effet comment, sans se trouver en présence du souve-
rain, le sculpteur aurait pu représenter si précisément le donateur
et son costume si particulier: couronne entourant un casque à tête
de lion, boucles d'oreilles, armure (métallique?) avec rondelles
protégeant les épaules, baudriers croisant sur la poitrine (retenant
un manteau rejeté par derrière?), ceinture à laquelle est accroché
horizontalement un poignard, bottes raides montant au-dessus du
genou. Il s'agit d'un portrait sur le vif, fait par un sculpteur ayant
vu le souverain.
Linscription incisée sur le bronze après fonte est identique dans
son écriture et dans sa structure à celle de Hatun et aux colophons
des manuscrits de Gilgit. La syntaxe est la même: fautes de
et en même temps prétensions grammaticales;^ longs syntagmes
dont seul le dernier terme est décliné; traces de moyen-indien (qui
expliquent probablement le jparammwa et l'accord incor-
rect en sanskrit formes non déclinées
après HINÜBER 1983: 62, n. 44 a même pu montrer que
l'irrégulier correspond à d'un manuscrit de Gil-
git et à kashmiri ^
La première co-donatrice est une "femme du harem": le féminin
est assuré par les finales en 5. On attend à cette place l'épouse du
roi, qui n'est pas nommée. Cette "dame du harem" en tient lieu,
soit qu'il s'agisse d'une expression locale pour désigner l'épouse du
roi, soit que celui-ci, pour des raisons personnelles, ait préféré
associer à son don une concubine plutôt que la reine légitime. La

17 HINÜBER 1983: 62, n. 43 montre ainsi que la forme ontoyponTrô recouvre en
fait un o^or^/imonlyo devant ^o.
18 PAUL 1986: 211 expiique cette forme en citant quelques cas de confusion entre
les aksara vo et /no. L'explication est exacte, et j'en ai moi-même donné des
exemples provenant de Gilgit (FUSSMAN 1978: 6-7) dans des formes que l'ana-
logie suffit à expliquer. Ici l'explication est autre: il s'agit d'une confusion
phonétique entre m, v et v nasalisé. Mais, comme aux § 2.9.2 et 6.4, il est
symptomatique de constater que les seules langues modernes à posséder des
formes apparentées sont les langues dardes parlées entre Swat et Cachemire:
kashmiri nom, nomof/:; bashkarik nom; torwali nom; shina de Kandia nôô.

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