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Jettmar, Karl [Editor]; Forschungsstelle Felsbilder und Inschriften am Karakorum Highway <Heidelberg> [Editor]
Antiquities of Northern Pakistan: reports and studies (Band 2): / ed. by Karl Jettmar in collab. with Ditte König and Martin Bemmann — Mainz, 1993

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.36958#0072
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tent pas le costume d'apparat, ou de guerre, des rois de Gilgit. Ce
relief provient d'un atelier différent. Il est plus beau et plus
soigné, et il n'est pas impossible qu'il ait servi de modèle aux
auteurs des bronzes de Nandivikramädityanandin et Samkarasena.
Les plis sont en outre fort serrés, plus encore que sur le Buddha
précédent. J'incline donc à placer ce bronze avant nos deux sta-
tuettes 6.5 et 6.6 et je propose de le dater de 650-700. Cette date
s'accorde avec le tissu du coussin, qui est de type sassanide, de
Perse ou du Xin-Jiang.
P/. 40 7.7 Bu44/n3 44 4c C/eve4m4 (PAL 1975: 100, n°26 - ca. 900 A.D.;
PAL 1989, 81 fig. 4 et 94 - ca. A.D. 1000; etc.).
La date de cette image fort connue est incertaine. Le premier édi-
teur l'attribuait au règne de Lalitäditya, ca. 700-736 de n.è.. PAL,
qui fait autorité, date cette pièce d'après l'inscription tibétaine qui
en fait la propriété d'un qu'il identifie à un
Nägaräja, fils du roi de sPu-hrans, qui se serait fait moine à la fin
du IX^ ou au début du X^ siècle. Lidentification est douteuse:
Nägaräja devait être un nom fréquent et l'inscription ne donne
aucun titre monastique. Serait-elle exacte qu'elle daterait seule-
ment l'inscription, non la statue car on peut effectivement penser,
malgré PAL, qu'il n'est pas "unlikely for a man to acquire an an-
cient image and usurp it as his own". On peut expliquer une telle
usurpation de mille façons, par exemple rappeler qu'à l'époque de
leurs conquêtes les Tibétains n'étaient pas tous bouddhistes et
supposer que cette statuette, prise de guerre, fut rachetée et
"usurpée" par un pieux bouddhiste.
La tête et le métal font incontestablement penser à un travail
cachemiri. Le socle et la mandorle, y compris le décor de son re-
bord, sont très proches des socles et mandorles de Chilas I (PI. 16)
(JETTMAR 1989: PI. 158). Le traitement du vêtement transparent
et collé à la peau est bien attesté dans l'art gupta de Mathura et
Sarnath. Ce qui est tout à fait inaccoutumé, c'est le modelé du
ventre et la position déhanchée. Cette position déhanchée, tradi-
tionnelle pour les représentations féminines, est maintenant attes-
tée par une statue de Buddha, apparemment gupta, découverte à
Govindnagar/Mathura (SHARMA 1984: 224 ix, fig. 147; voir aussi
;'4.: 225 xii, fig. 150). Evidemment l'addition de ces détails ne fait
pas le Buddha de Cleveland: le bronze de Cleveland est un chef-
d'oeuvre qu'il ne faut pas comparer à des pièces de série. Véri-

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