CTRiarmmo) est de forme archaïque, ^inscription juxtapose des
akjam, ou des parties d'akyara, de formes différentes. Il y a ainsi
trois types de ya, comme Ta bien vu Paul, successivement de type
c (Jeya° yarn), e (°avapfaye) et b (âwaya/'a); mais aussi deux types
de o (archaïque dans hf/zarmmo, âcâfyo-, plus moderne dans °6/nk-
jo); deux types de A: (fâAya- et h/a'Ayo); deux types deya Q'ââaa- et
<zsvaya/'a); deux types de fa (<zfvayaya fa) et surtout deux types de
ja (presque kouchan dans "cûn'yya et le premier Jâafûam, plus évo-
lué dans le deuxième jâafûam, de type proto-sâradâ sur la face
arrière jâafûam jarvajatvâaâ/n, jam). Or l'écriture est très soignée
et l'inscription bien gravée. L'explication la plus vraisemblable de
ce mélange de formes est qu'il s'agit d'une écriture de transition.
Paléographiquement, elle est antérieure à l'écriture de l'inscription
de Hatun qui ne montre aucune de ces formes archaïques ou
archaïsantes. Chronologiquement elle l'est aussi, car il est peu pro-
bable que l'inscription de Hatun, gravée dans le coin le plus reculé
de l'aire culturelle cachemirie, soit innovatrice. On dira donc que
l'inscription de Ratnacittin est antérieure à 671. Elle est datée
d'âsvayuja 70 = septembre 94, et la seule date possible est sep-
tembre 594. Cela correspond à la date indiquée par Mme SANDER
pour l'introduction de la proto-sâradâ. Cela explique aussi
l'existence de quelques similitudes avec les représentations de
Chilas I (socle, proportions de la tête, plis du cou).
PAUL 1986: 182 date cette statuette de 694, pour des raisons
principalement stylistiques. Il identifie Ratnacittin (qu'il appelle
Ratnacitta) avec un moine dont le nom chinois correspondrait à
skt Ratnacinta, connu comme traducteur de textes mahayaniques
entre 693 et 706 (p. 187). Mais comme il le dit lui-même (p. 182),
Ratna°, "les < trois > joyaux", est fréquent dans les noms boud-
dhiques; l'identification ne repose sur aucun argument décisif: il a
dû exister des dizaines de Ratnacitta, °cinta ou °cittin.
PAL 1988a: 50c préférerait une date postérieure d'un siècle au
moins (VIIE siècle) pour des raisons stylistiques.
6.3 Ba&ï/ia <7e /'aa 92 RA 23-27
Le bronze en question (hauteur: 38 cm) appartient à un antiquaire
parisien qui m'a fourni deux jeux de photos en couleurs et les
clichés à partir desquels ont été tirées les planches 23-27. Je n'ai
pas vu la pièce, mais je n'ai aucune raison de douter de son
authenticité. La statuette représente un Buddha assis exactement
31
akjam, ou des parties d'akyara, de formes différentes. Il y a ainsi
trois types de ya, comme Ta bien vu Paul, successivement de type
c (Jeya° yarn), e (°avapfaye) et b (âwaya/'a); mais aussi deux types
de o (archaïque dans hf/zarmmo, âcâfyo-, plus moderne dans °6/nk-
jo); deux types de A: (fâAya- et h/a'Ayo); deux types deya Q'ââaa- et
<zsvaya/'a); deux types de fa (<zfvayaya fa) et surtout deux types de
ja (presque kouchan dans "cûn'yya et le premier Jâafûam, plus évo-
lué dans le deuxième jâafûam, de type proto-sâradâ sur la face
arrière jâafûam jarvajatvâaâ/n, jam). Or l'écriture est très soignée
et l'inscription bien gravée. L'explication la plus vraisemblable de
ce mélange de formes est qu'il s'agit d'une écriture de transition.
Paléographiquement, elle est antérieure à l'écriture de l'inscription
de Hatun qui ne montre aucune de ces formes archaïques ou
archaïsantes. Chronologiquement elle l'est aussi, car il est peu pro-
bable que l'inscription de Hatun, gravée dans le coin le plus reculé
de l'aire culturelle cachemirie, soit innovatrice. On dira donc que
l'inscription de Ratnacittin est antérieure à 671. Elle est datée
d'âsvayuja 70 = septembre 94, et la seule date possible est sep-
tembre 594. Cela correspond à la date indiquée par Mme SANDER
pour l'introduction de la proto-sâradâ. Cela explique aussi
l'existence de quelques similitudes avec les représentations de
Chilas I (socle, proportions de la tête, plis du cou).
PAUL 1986: 182 date cette statuette de 694, pour des raisons
principalement stylistiques. Il identifie Ratnacittin (qu'il appelle
Ratnacitta) avec un moine dont le nom chinois correspondrait à
skt Ratnacinta, connu comme traducteur de textes mahayaniques
entre 693 et 706 (p. 187). Mais comme il le dit lui-même (p. 182),
Ratna°, "les < trois > joyaux", est fréquent dans les noms boud-
dhiques; l'identification ne repose sur aucun argument décisif: il a
dû exister des dizaines de Ratnacitta, °cinta ou °cittin.
PAL 1988a: 50c préférerait une date postérieure d'un siècle au
moins (VIIE siècle) pour des raisons stylistiques.
6.3 Ba&ï/ia <7e /'aa 92 RA 23-27
Le bronze en question (hauteur: 38 cm) appartient à un antiquaire
parisien qui m'a fourni deux jeux de photos en couleurs et les
clichés à partir desquels ont été tirées les planches 23-27. Je n'ai
pas vu la pièce, mais je n'ai aucune raison de douter de son
authenticité. La statuette représente un Buddha assis exactement
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