mtu), quatre sur celui d'un a/7tat, treize sur celui d'un Buddha.^ Une
signification symbolique est attribute a chacun des parasols; qu'elle va-
rie selon les textes importe peu.^ Le jtupa de Shatial ne comporte
apparemment pas plus de sept parasols. 11 n'y a la rien d'etonnant: plus
les .stupas sont anciens, moins ils ont de parasols.^ Sur les stupas des
reliefs du Gandhara et sur les reliquaires en forme de .stupa provenant
de cette region, leur nombre est de trois en general, exceptionnellement
de cinq. Un reliquaire, dont je connais seulement une mauvaise photo,
et dont le couronnement est fort curieux, en comporte au moins
sept.^ Un petit .stupa de pierre en comporte treize, ce qui me parait
etre l'indice d'une date relativement tardive.A Taxila, une cellule
du monastere de Mohra Moradu contenait un .stupa a sept parasols; le
fouilleur le date, sans vraiment indiquer ses raisons, du IV^ siecle au
plus tot;^ les trouvailles de monnaies semblent confirmer cette date
basse. La preuve decisive est donnee par les .stupas de Chilas II, dont les
plus tardifs ne sauraient etre posterieurs au IIF siecle de n.e. et qui ne
comportent jamais plus de trois parasols. Les sept parasols de Shatial
sont done l'indice d'une date relativement tardive. Ils permettent d'envi-
sager de donner au triptyque une date proche de celle du .stupa de Sha-
tial-Bridge^" qui en a cinq, des .stupas de Simhota a Chilas I, qui en
ont cinq ou huit selon les cas/^ et des .stupas de Kuberavahana a Chi-
las I et Thalpan, qui en ont sept, huit ou neuf.^ Ils engagent done, en
cet instant de notre demonstration, a dater le panneau de Shatial des
IV-VU siecles de n.e. Ils incitent aussi a relativiser l'importance symbo-
lique que les textes donnent au uombm de parasols eriges sur le .stupa:
ce sont la des speculations scolastiques dont, a supposer qu'ils les aient
connues, les artistes ne se souciaient pas encore.
106 ROTH 1980: 184, § 5.
107 ROTH 1980: 189-190, 194, n° 18; 198-199.
108 ROTH 1980: 198-199.
109 FACCENNA 1986: 66 et 512, n° 21; 77, n. 46. 11 semble y avoir deux ensembles de
parasols superposes, ou deux stupas dont le plus eleve constituerait le couron-
nement du stupa inferieur.
110 TANABE 1993: n° 89 (voir ip/ra p. 31, n. 123).
111 MARSHALL 1960: 160-161, pi. XVII.
112 JETTMAR/THEWALT 1985: Tafel 17 = v. HlNUBER 1989a: 95, n° 100, pi. 184.
113 ,4/VF II: pi. 13-16.
114 yivp II: pi. 9-12; THEWALT 1983: pi. XLI; MAILLARD/JERA-BEZARD 1994: 175-6.
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signification symbolique est attribute a chacun des parasols; qu'elle va-
rie selon les textes importe peu.^ Le jtupa de Shatial ne comporte
apparemment pas plus de sept parasols. 11 n'y a la rien d'etonnant: plus
les .stupas sont anciens, moins ils ont de parasols.^ Sur les stupas des
reliefs du Gandhara et sur les reliquaires en forme de .stupa provenant
de cette region, leur nombre est de trois en general, exceptionnellement
de cinq. Un reliquaire, dont je connais seulement une mauvaise photo,
et dont le couronnement est fort curieux, en comporte au moins
sept.^ Un petit .stupa de pierre en comporte treize, ce qui me parait
etre l'indice d'une date relativement tardive.A Taxila, une cellule
du monastere de Mohra Moradu contenait un .stupa a sept parasols; le
fouilleur le date, sans vraiment indiquer ses raisons, du IV^ siecle au
plus tot;^ les trouvailles de monnaies semblent confirmer cette date
basse. La preuve decisive est donnee par les .stupas de Chilas II, dont les
plus tardifs ne sauraient etre posterieurs au IIF siecle de n.e. et qui ne
comportent jamais plus de trois parasols. Les sept parasols de Shatial
sont done l'indice d'une date relativement tardive. Ils permettent d'envi-
sager de donner au triptyque une date proche de celle du .stupa de Sha-
tial-Bridge^" qui en a cinq, des .stupas de Simhota a Chilas I, qui en
ont cinq ou huit selon les cas/^ et des .stupas de Kuberavahana a Chi-
las I et Thalpan, qui en ont sept, huit ou neuf.^ Ils engagent done, en
cet instant de notre demonstration, a dater le panneau de Shatial des
IV-VU siecles de n.e. Ils incitent aussi a relativiser l'importance symbo-
lique que les textes donnent au uombm de parasols eriges sur le .stupa:
ce sont la des speculations scolastiques dont, a supposer qu'ils les aient
connues, les artistes ne se souciaient pas encore.
106 ROTH 1980: 184, § 5.
107 ROTH 1980: 189-190, 194, n° 18; 198-199.
108 ROTH 1980: 198-199.
109 FACCENNA 1986: 66 et 512, n° 21; 77, n. 46. 11 semble y avoir deux ensembles de
parasols superposes, ou deux stupas dont le plus eleve constituerait le couron-
nement du stupa inferieur.
110 TANABE 1993: n° 89 (voir ip/ra p. 31, n. 123).
111 MARSHALL 1960: 160-161, pi. XVII.
112 JETTMAR/THEWALT 1985: Tafel 17 = v. HlNUBER 1989a: 95, n° 100, pi. 184.
113 ,4/VF II: pi. 13-16.
114 yivp II: pi. 9-12; THEWALT 1983: pi. XLI; MAILLARD/JERA-BEZARD 1994: 175-6.
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