donne aucun sens. Le va semble avoir ete ecrit en rempiacement du yt2.
Or un v<2 et un crz peuvent facilement se confondre. C'est pourquoi, en
desespoir de cause, je propose de lire aJiMwiayoma (c)<2 et de traduire
"Adi<tya> et Bhlmasoma", soit deux noms propres. Lecriture est celle
de la colonne k de Sander 1968 (IV-V^ siecles), qui persiste epigraphi-
quement jusque vers 600 environ.
Le temoignage des inscriptions brahmi est done relativement clair: il y
avait deja des inscriptions pouvant remonter au IV^ siecle quand le
pa a ete dessine. Aucune des inscriptions posterieures a la realisation du
triptyque n'est anterieure au IV^ siecle, ni posterieure a Tan 600. Le tri-
ptyque de Shatial date done des annees 300-600. Les inscriptions kharo-
sthi devraient pouvoir nous permettre de preciser cette date.
A Shatial, les inscriptions kharosthi sont tres rares: la majeure partie
des inscriptions indiennes est en brahmi. Or deux inscriptions sont gra-
vees dans la partie gauche du rocher 34; leur emplacement et leur dis-
position prouvent sans aucun doute qu'elles sont posterieures a la reali-
sation du triptyque. 34:124 est gravee sous la balance du
Lespace disponible ne permettait pas d'ecrire des lignes droites et les
aLyaras sont disposes en lignes irregulieres et qui se touchent. Lecriture
est certainement de la kharosthi, mais certains aLyaras sont de forme
tres inusuelle (surtout ligne 2), ce qui en rend la lecture douteuse. La
langue ne semble etre ni la gandharl, ni une langue indienne, ni la lan-
gue des documents de Niya. Dans ces conditions la transliteration du
texte doit etre consideree comme incertaine. Je lis 1 Samara/ 2 /Papajc
3 k/a'kala 4 bof/tapmaJaso 5 J/tam. 11 serait fort etonnant que Samara/
ne soit pas un mot moyen-indien correspondant a Sanskrit <^/iawiarapka,
a gandharl ^Aa/marai, soit un ^fapa de type ancien, dit "Asoka tope",
comme l'etait - au temoignage des voyageurs chinois - le jfapa eleve a
Tendroit ou le roi des Sibis avait donne sa chair pour sauver un pi-
geon.^ 6of/tapmaJajo semble etre l'equivalent d'indien ba^J^aaam
158 Supr#, pp. 17 sq. Sur le sens de voir FUSSMAN 1994: 19, n. 11. Le
mot est atteste deux fois a Chilas I - Thalpan. y designe d'abord le
.slupa du de la tigresse (v. HtNUBER 1989a: 79-80, n° 74a) qui, d'apres ies pe-
lerins chinois, etait aussi un 'Asoka tope'. Ce etait represente a Chilas I par
un ^tupo a soubassement (Sg. 8). Le cas est done tout a fait analogue a celui de
Shatial. Cette fagon (inexacte) de representer dans le Haut-Indus un 'Asoka tope'
explique probablement que d/ro/TTumrygw designe aussi a Thalpan un yfupa a de-
gres, entoure de colonnes, qui apparemment n'a aucun hen de filiation avec les
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Or un v<2 et un crz peuvent facilement se confondre. C'est pourquoi, en
desespoir de cause, je propose de lire aJiMwiayoma (c)<2 et de traduire
"Adi<tya> et Bhlmasoma", soit deux noms propres. Lecriture est celle
de la colonne k de Sander 1968 (IV-V^ siecles), qui persiste epigraphi-
quement jusque vers 600 environ.
Le temoignage des inscriptions brahmi est done relativement clair: il y
avait deja des inscriptions pouvant remonter au IV^ siecle quand le
pa a ete dessine. Aucune des inscriptions posterieures a la realisation du
triptyque n'est anterieure au IV^ siecle, ni posterieure a Tan 600. Le tri-
ptyque de Shatial date done des annees 300-600. Les inscriptions kharo-
sthi devraient pouvoir nous permettre de preciser cette date.
A Shatial, les inscriptions kharosthi sont tres rares: la majeure partie
des inscriptions indiennes est en brahmi. Or deux inscriptions sont gra-
vees dans la partie gauche du rocher 34; leur emplacement et leur dis-
position prouvent sans aucun doute qu'elles sont posterieures a la reali-
sation du triptyque. 34:124 est gravee sous la balance du
Lespace disponible ne permettait pas d'ecrire des lignes droites et les
aLyaras sont disposes en lignes irregulieres et qui se touchent. Lecriture
est certainement de la kharosthi, mais certains aLyaras sont de forme
tres inusuelle (surtout ligne 2), ce qui en rend la lecture douteuse. La
langue ne semble etre ni la gandharl, ni une langue indienne, ni la lan-
gue des documents de Niya. Dans ces conditions la transliteration du
texte doit etre consideree comme incertaine. Je lis 1 Samara/ 2 /Papajc
3 k/a'kala 4 bof/tapmaJaso 5 J/tam. 11 serait fort etonnant que Samara/
ne soit pas un mot moyen-indien correspondant a Sanskrit <^/iawiarapka,
a gandharl ^Aa/marai, soit un ^fapa de type ancien, dit "Asoka tope",
comme l'etait - au temoignage des voyageurs chinois - le jfapa eleve a
Tendroit ou le roi des Sibis avait donne sa chair pour sauver un pi-
geon.^ 6of/tapmaJajo semble etre l'equivalent d'indien ba^J^aaam
158 Supr#, pp. 17 sq. Sur le sens de voir FUSSMAN 1994: 19, n. 11. Le
mot est atteste deux fois a Chilas I - Thalpan. y designe d'abord le
.slupa du de la tigresse (v. HtNUBER 1989a: 79-80, n° 74a) qui, d'apres ies pe-
lerins chinois, etait aussi un 'Asoka tope'. Ce etait represente a Chilas I par
un ^tupo a soubassement (Sg. 8). Le cas est done tout a fait analogue a celui de
Shatial. Cette fagon (inexacte) de representer dans le Haut-Indus un 'Asoka tope'
explique probablement que d/ro/TTumrygw designe aussi a Thalpan un yfupa a de-
gres, entoure de colonnes, qui apparemment n'a aucun hen de filiation avec les
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