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https://doi.org/10.11588/diglit.36942#0099
guere: il se trouve devant le Buddha assis. Seules l'apparence de la roue
et la forme de la tete des animaux peuvent changer, et encore fort le-
gerement. 11 s'agit done d'un motif transmis, soit par des carnets de cro-
quis comme ceux que l'on utilise encore au Nepal, soit par l'apprentissa-
ge, de maitre a eleve, comme on peut le voir aujourd'hui encore dans
les ateliers de sculpture religieuse du Rajasthan ou du Tamilnad. En ce
cas, tout changement significatif de l'apparence des animaux represente
un changement dans l'histoire de la tradition artistique et doit etre etu-
die comme tel. La proposition est encore plus vraie lorsque le motif est
d'une tres grande diffusion comme e'est le cas pour ce dans le
decor religieux au Tibet. C'est la position que j'adopte dans cet article.
Je comp rends qu'on puisse la contester.
Le deuxieme postulat sur lequel repose cet article est que la transmissi-
on du motif se fait directement de l'lnde au Tibet, ou de l'lnde au Tibet
via le Nepal. Cette proposition correspond a la generality des cas, sur-
tout en iconographie. Mais les liens du Tibet avec lAsie centrale (Xin-
jiang) et la Chine continentale sont tellement etroits, y compris dans le
domaine artistique, que l'on ne peut jamais exclure une influence cen-
trasiatique ou chinoise, meme si en definitive le motif est indien puisque
bouddhique. Or je ne retiens pas l'hypothese de cette transmission indi-
recte car, a ma connaissance, il existe fort peu d'exemples de ce /aCya/M
dans l'art bouddhique du Xin-Jiang^ et de la Chine. Mais je ne suis
pas un expert dans ces domaines et je ne serais pas etonne qu'un
specialiste de l'art de la Chine - ou de celui du Tibet, que je connais
aussi fort mal - un jour ne me demente. Quoi qu'il en soit, l'aventure
me parait valoir la peine d'etre tentee, car si par aventure il y a eu
transmission par le Xin-Jiang et la Chine, Thalpan n'en temoigne pas
moins pour l'art indien.
* *
*
Toutes les communautes bouddhiques tirent leur origine de la premiere
predication du Buddha, immediatement suivie de l'ordination des cinq
24 Le meilleur exemple que je connaisse m'a ete fourni par M. Bemmann: sur une
peinture de la AfizyaMMc, a Qizif, se voient une gazelle sans comes et une gazelle
cornue (GRUNWEDEL 1912: 167, fig. 384).
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et la forme de la tete des animaux peuvent changer, et encore fort le-
gerement. 11 s'agit done d'un motif transmis, soit par des carnets de cro-
quis comme ceux que l'on utilise encore au Nepal, soit par l'apprentissa-
ge, de maitre a eleve, comme on peut le voir aujourd'hui encore dans
les ateliers de sculpture religieuse du Rajasthan ou du Tamilnad. En ce
cas, tout changement significatif de l'apparence des animaux represente
un changement dans l'histoire de la tradition artistique et doit etre etu-
die comme tel. La proposition est encore plus vraie lorsque le motif est
d'une tres grande diffusion comme e'est le cas pour ce dans le
decor religieux au Tibet. C'est la position que j'adopte dans cet article.
Je comp rends qu'on puisse la contester.
Le deuxieme postulat sur lequel repose cet article est que la transmissi-
on du motif se fait directement de l'lnde au Tibet, ou de l'lnde au Tibet
via le Nepal. Cette proposition correspond a la generality des cas, sur-
tout en iconographie. Mais les liens du Tibet avec lAsie centrale (Xin-
jiang) et la Chine continentale sont tellement etroits, y compris dans le
domaine artistique, que l'on ne peut jamais exclure une influence cen-
trasiatique ou chinoise, meme si en definitive le motif est indien puisque
bouddhique. Or je ne retiens pas l'hypothese de cette transmission indi-
recte car, a ma connaissance, il existe fort peu d'exemples de ce /aCya/M
dans l'art bouddhique du Xin-Jiang^ et de la Chine. Mais je ne suis
pas un expert dans ces domaines et je ne serais pas etonne qu'un
specialiste de l'art de la Chine - ou de celui du Tibet, que je connais
aussi fort mal - un jour ne me demente. Quoi qu'il en soit, l'aventure
me parait valoir la peine d'etre tentee, car si par aventure il y a eu
transmission par le Xin-Jiang et la Chine, Thalpan n'en temoigne pas
moins pour l'art indien.
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Toutes les communautes bouddhiques tirent leur origine de la premiere
predication du Buddha, immediatement suivie de l'ordination des cinq
24 Le meilleur exemple que je connaisse m'a ete fourni par M. Bemmann: sur une
peinture de la AfizyaMMc, a Qizif, se voient une gazelle sans comes et une gazelle
cornue (GRUNWEDEL 1912: 167, fig. 384).
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