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et les memes elements structurels, mais oü il manque soit Yanda, soit les parasols sans qu’on puisse
toujours affirmer lequel de ces deux elements manque. La presence de Supports de parasols en 4:6 et 6:7
semble indiquer que c’est Yanda qui y manque. On serait tente d’en dire autant de 6:6 qui est pres-
qu’identique ä 6:7. En 6:2, 7:4, 8:1 et 8:3, on a plutöt l’impression que ce sont les parasols qui manquent.
Mais quand on compare ces dessins ä 4:6, 6:10 et 6:11, on n’en est plus si sür: c’est peut-etre Yanda qui
a disparu, ou - ce qui revient au meme - il y est represente par un cube. En d’autres termes, la personne
qui a grave ces dessins ne savait pas exactement de quels elements se compose un stüpa, quelle est leur
fonction, quelle est leur signification. Representer un anda par un cube montre qu’on ne sait pas ce
qu’est un anda. La nature de l’ornement qui couronne le mät n’etait pas davantage comprise; c’est pour-
quoi ce mahgala bouddhique prend si facilement l’apparence d’un trident shivaite.3 Dans un cas, on a
meme la preuve que le dessinateur a copie un dessin proche dont il ne comprenait pas la signification:
4:6 copie 6:10, mais sans savoir en reproduire la rosette centrale.
Il y a ä Hodar bien d’autres dessins qui reproduisent des stüpas de fagon teile que la nature de certains
de leurs elements et le symbolisme de leur structure ne sont plus reconnaissables. C’est le cas de 9:5 et
9:6 dont le graveur ne savait pas representer un anda et a transforme la terminaison bifide des bandero-
les en trident horizontal. C’est le cas de 12:60 dont le dessinateur ne savait pas qu’il representait un
enfilage de parasols et une banderole. C’est le cas de 14:5 dont la partie superieure est incomprehensible,
de 15:3, 28:3 et 98:2 dont Yanda est une boule, de 15:5 dont Yanda est une boule et dont les parasols
ressemblent ä une pointe de fleche. C’est le cas de 26:94 et de 36:46 dont les parasols ressemblent ä un
toit de chaume, de 32:5 dont les clochettes sont quadrangulaires, de 36:50 dont Yanda, s’il existe, est
quadrangulaire, de la serie 59:3, 59:4, 60:3, 60:4 dont les banderoles sont devenues des parasols geants;
de 69:18 dont Yanda a presque la forme d’un coeur etc. On ne s’etonnera donc pas que certains de ces
graffiti, une fois copies, n’aient plus du tout l’apparence d’un stüpa (4:14; 40:1; 79:2; 81:26; peut-etre
116:24) ou aient ete completes par des gens qui n’en comprenaient plus la fonction (24:13; 84:6 oü l’on
a ajoute ä Yanda une incomprehensible superstructure et 110:1 que l’on a sureleve en ajoutant une enor-
me base quadrangulaire).
Resumons-nous. La typologie des stüpas de Hodar (ceux de la premiere categorie) est moins variee que
celle des stüpas de Shatial. Il y a fort peu de formes elaborees et aucune ä qui on puisse assigner une
date tres haute. De tres nombreux exemples montrent que la forme des stüpas n’etait plus comprise et
que leur decor n’avait plus rien de fonctionnel. On en deduira que dans l’ensemble les monuments boud-
dhiques de Hodar, en tout cas ceux qui appartiennent ä la premiere categorie definie plus haut, sont con-
temporains des monuments les plus tardifs de Shatial ou leur sont posterieurs. Cela correspond tout ä fait
aux donnees de l’epigraphie puisque les inscriptions accompagnant les monuments 4 ä 10, qui sont l’oeu-
vre d’une meme famille de fideles bouddhistes, sont en brähmi ronde (calligraphic omate script, normale-
ment anterieure ä 630) et en proto-säradä (4:5 et 7; ecriture normalement posterieure ä 630). Ce sont
donc des monuments du VIIeme siede de n.e.. Ils sont contemporains des derniers monuments de Shatial
dont l’activite s’arrete vers 650.4

3 L’apparence inusuelle de certains stüpas de Hodar et surtout leur sommet surmonte d’un trident a incite A.H. Dani ä les
prendre pour des temples “which seem to be associated with Saivism” (DANI 1983: 190-204). Lorsqu’on replace ces monu-
ments dans les series auxquelles ils appartiennent et que l’on prend en consideration le contenu des inscriptions qui sou-
vent les accompagnent, le doute n’est pas permis: il s’agit de monuments bouddhiques, donc de stüpas. Mais la meprise
du Prof. Dani montre bien qu’ils sont de forme inusuelle.
FUSSMAN 1997: 76-79. Voir infra, p. 99.

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