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On ne peut apporter la preuve que ces stüpas de deuxieme categorie de Hodar ont le meme auteur que
certains des animaux, des etres humains, des cavaliers, des disques representes sur le meme rocher. Mais
beaucoup d’elements le laissent presumer: la technique de gravure, la maladresse du trait, la patine sont
identiques. Le rocher de Chilas III montre bien que tous ces dessins sont grossierement contemporains
les uns des autres. Ils sont certainement plus recents que les monuments de premiere categorie et les in-
scriptions qui les accompagnent. A mon avis, ils sont en tout cas posterieurs au VIeme siede de n.e, pro-
bablement meme ä la fin du VIIeme siede. Un oeil exerce reconnait encore sans peine dans ces monu-
ments des stüpas bouddhiques. Quand leur forme est tres sommaire, seule la vraisemblance permet de
penser qu’il s’agit ä l’origine de stüpas. Mais rien ne permet d’affirmer que ceux qui les ont graves le sa-
vaient. Le fait qu’ils ne soient pas associes ä des monuments de forme plus elaboree ou ä des inscriptions
incite ä penser que les stüpas de cette deuxieme categorie appartiennent ä une epoque oü le bouddhisme
etait ou mort ou mourant. Pour le dire autrement, rien ne prouve que les auteurs de certains de ces des-
sins etaient bouddhistes et pensaient faire un acte pieux (devadharma) en les gravant. Dans un cas com-
me celui du rocher de Chilas III, il est clair que ces monuments n’ont pas plus de valeur religieuse que
les animaux et dessins geometriques qui les entourent.

* * *

Les rochers 4-10 presentent une serie remarquable de dessins et d’inscriptions dejä bien commentes par
D. Bandini-König (p. 78f.) et O. von Hinüber (p. 89f.). II subsiste quelques incertitudes sur la Chronologie
relative de ces monuments et inscriptions et sur le nom de leur auteur. Lexamen conjoint des inscriptions
et des dessins devrait permettre de les resoudre. On trouvera ci-dessous un classement typologique des
stüpas qui, je pense, ne soulevera pas d’objection majeure. Je les ai repartis en trois grandes categories
(A, B, C). La categorie A est la plus importante, c’est celle des stüpas ä decor en zigzags. Elle comporte
quatre variantes (Aa, Ab, Ac, Ad). Dans chacune de ces subdivisions, il existe des monuments presqu’i-
dentiques, souvent graves fort pres Fun de l’autre, dont on peut supposer qu’ils ont ete graves ä peu pres
au meme moment et par la meme personne; je les ai regroupes. Ces operations de classement permettent
de dresser le tableau ci-apres (p. 100).
Il ressort de ce tableau que malgre la difference marquee de Fecriture, les inscriptions 4:5 et 6:9 sont ä
peu pres contemporaines (Ab). Il en est de meme pour les inscriptions 4:1 et 7:6 (Ac). On en deduira
que ces quatre inscriptions et les stüpas qu’elles accompagnent ont ete graves peu de temps apres le pas-
sage ä Fecriture proto-säradä, mais ä un moment oü la brähml n’etait pas encore tout ä fait sortie de
l’usage, disons entre 620 et 650 puisque le passage ä Fecriture proto-säradä se fait vers 630. On en dedui-
ra aussi que ces inscriptions sont Foeuvre d’un virtuose de Fecriture, capable d’ecrire deux variantes de
brähml (4:1 et 6:1) et la toute nouvelle proto-säradä. Il est clair que cette personne est Bhita qui a tenu
ä specifier plusieurs fois qu’il etait divlra ou divlrapati, “scribe” ou “chef des scribes”.
Dans la categorie Aa, on peut supposer que le monument le plus recent est celui qu’accompagne l’in-
scription en principe (voir paragraphe precedent) la plus recente, c’est-ä-dire le stüpa 4:8 qu’accompagne
l’inscription proto-säradä 4:7. Lanalyse typologique du monument confirme ce point de vue. Le stüpa 4:8
est plus elance que les autres stüpas de la categorie Aa, il comporte 6 bases quadrangulaires alors que
les autres en comportent 4 (5 pour 6:2) et son anda{l) est le seul ä etre decore de deux chevrons. De
meme dans la categorie Ab, le stüpa 4:6, accompagne de l’inscription proto-säradä 4:5, est manifestement
un peu plus recent que 6:10 qu’il imite maladroitement. Lexamen des seules inscriptions a conduit O.
von Hinüber ä considerer que Jlvadharma et Mätu(m)khira etaient une seule personne. Lexamen des
 
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